PTZ, ZAN... La FFB 63 demande de la clarté
La hausse des taux d'intérêt, les coûts des matériaux et de l'énergie, la rareté du foncier entraînent refus de prêt et annulation de permis de construire.
Le coût de la main-d'œuvre, les exigences de la RE 2020 et le ZAN (Zéro artificialisation nette), sur tout le territoire en 2050 n'arrangent rien.
Patricia Delepine, la présidente de la FFB 63 est inquiète. « Nous avons atteint un point de rupture explique la présidente. L'accès à la propriété est presque impossible pour les ménages. Sur le terrain, cela se traduit par des chantiers en stand-by car ce manque de visibilité freine l'investissement. Nous allons avoir une perte de nos compétences alors que le secteur du BTP n'a jamais été aussi pointu. »
Le coût de la construction a augmenté de 25 % entre 2021 et mars 2023 soit 40 000 euros pour un même projet. Le secteur demande un retour au PINEL de 2022 et celui des PTZ.
Logement
La FFB 63 rappelle qu'au-delà de la question de l'argent, c'est une question de logement qui va se poser. « Nous avons besoin de clarté et de visibilité précise Patricia Delepine. Il faut convaincre nos parlementaires que les solutions ne sont pas les bonnes. Le souci ce ne sont pas les normes et la transition mais que toutes ces lois tombent en même temps. Les élus locaux n'ont pas besoin de contraintes locales en plus de celles au niveau national. Soit on nous explique clairement l'objectif final de toutes ces mesures soit c'est du bricolage et on préférerait le savoir... Cette incertitude est insupportable. »
À Clermont-Ferrand, les acteurs du bâtiment ont appelé à appliquer avec plus de discernement le ZAN et le Plan local d'urbanisme intercommunal. Plusieurs députés du Puy-de-Dôme partagent ces inquiétudes. Élus et acteurs locaux espèrent être entendus par le gouvernement.
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