L'artisanat fait le plein d'apprentis
En perpétuel besoin de main-d'oeuvre, l'artisanat recrute dans tous les secteurs et à tous les niveaux de diplômes. Et la filière séduit puisque les effectifs d'apprentis sont en nette progression d'après les chambres de métiers et de l'artisanat.
Première entreprise de France, l'artisanat est une voie d'avenir ! À l'heure où les consommateurs recherchent toujours plus d'authenticité et misent sur les circuits courts, ces quelque 250 métiers répartis dans 4 grands secteurs offrent des carrières florissantes et des possibilités innombrables à tous ceux qui croient en l'intelligence de la main. Zoom sur une branche qui a tout pour plaire.
Une famille immense
Les chambres de métiers et de l'artisanat (CMA) recensent environ 1 830 000 sociétés artisanales sur le territoire national, pour un total de quelque 3,1 millions d'actifs. C'est ce qui vaut à la filière son surnom de première entreprise de France.
Jouant un rôle clé dans l'économie du pays, le secteur est constitué d'un maillage très dense de petits établissements qui emploient le plus souvent moins de 10 salariés et exercent une activité de production, de transformation, de réparation ou de prestation de service inscrite dans le Répertoire national des métiers.
Ainsi, pas moins de 510 activités différentes et plus de 250 professions constituent la branche. Sans pouvoir donc toutes les citer, on distingue quatre grandes familles : l'alimentation, le bâtiment, la production et les services.
La main à la pâte
Vous êtes attiré par les métiers de bouche ? Du restaurateur au poissonnier, en passant par le boucher ou le chocolatier, c'est en intégrant l'artisanat que vous pourrez développer vos talents !
Le BTP par ailleurs est l'un des plus gros pourvoyeurs d'emplois du pays en promettant qui plus est une haute technicité. Le domaine de la fabrication fait quant à lui la part belle à un tour de main traditionnel, mais aussi à l'innovation, à l'originalité et au sens artistique.
Du forgeron au costumier, sans oublier le verrier ou le maroquinier, les professions de ce secteur s'exercent bien souvent par vocation et amour d'un savoir-faire et du travail de la matière.
Mais ce sont, à n'en pas douter, les métiers de services qui constituent la vitrine privilégiée de l'artisanat en répondant aux besoins quotidiens des consommateurs et en dynamisant la vie économique locale. Transports, réparation et autres prestations en boutique sont ici autant de voies possibles.
La voie de l'excellence
Généralement, les jeunes intéressés commencent par intégrer l'un des 200 CAP (certificat d'aptitude professionnelle) disponibles dès la classe de 3e, afin d'obtenir la qualification d'ouvrier ou d'employé en 2 ans. Ce diplôme peut ensuite être complété par un brevet professionnel en 1 an.
Autre option : le bac professionnel préparé en 3 ans après la 3e, mais aussi le BTS en 2 ans après le bac.
Quel que soit le cursus choisi, ces études professionnelles vont pouvoir être réalisées de façon classique en cours avec des périodes de stages ou en alternance dans le cadre d'un contrat d'apprentissage.
Or, c'est cette voie royale qui est aujourd'hui synonyme d'excellence ! En associant les enseignements théoriques à la mise en pratique en entreprise sous la supervision et les conseils d'un professionnel, ce mode de formation garantit en effet une employabilité rapide en misant sur la transmission de savoir.
Ouvert aux jeunes dès 15 ans, l'apprentissage permet ainsi de découvrir son futur métier sur le terrain, tout en étant rémunéré pour le travail accompli selon un barème fixé par la loi.
Plébiscité par les pouvoirs publics et les employeurs, ce système fait d'ailleurs le plein puisque 176 000 jeunes ont été formés par des artisans sur la période 2020-2021, soit une hausse de 14 % par rapport à 2019, selon les chiffres de l'État. C'est un niveau record depuis 2010 !
Un emploi à la clé
Les jeunes ont aujourd'hui une bonne vision des métiers d'artisanat puisque 88 % les voient comme des professions d'avenir selon l'étude #MoiJeune, menée en 2022 par OpinionWay pour le réseau des CMA.
Et ils ne se trompent pas ! En effet, 80 % des apprentis décrochent un emploi dans les 7 mois qui suivent l'obtention de leur diplôme, d'après les chambres de métiers.
Plus encore, l'apprentissage fait mieux que les lycées professionnels selon deux enquêtes de 2021 de la Direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (DEPP), l'organisme statistique du ministère de l'Éducation nationale.
Ainsi, 53 % des apprentis ayant obtenu leur CAP dans l'un des quelque 137 centres de formation (CFA) du réseau des chambres de métiers avaient décroché un travail 6 mois après, contre 24 % pour ceux ayant préparé le même diplôme en lycée professionnel. Ces chiffres se vérifient au niveau du bac pro puisque 63 % des apprentis avaient un job 6 mois après leur sortie de CFA, contre 37 % pour ceux passés par le lycée.
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