InspiRe : un nouveau centre d'exploitation et de maintenance des bus électriques en 2025
À la pointe de la technologie et de la sobriété, il regroupera les activités d'exploitation, de maintenance et de remisage du réseau de bus de la métropole et le siège social de T2C. Entretien avec François Rage, président du SMTC-AC.
Le 3 avril, François Rage, président du SMTC-AC, Blandine Galliot, présidente de T2C, Barbara Falk, directrice régionale de la banque des territoires et Jean-Paul Vicat, sous-préfet de Clermont-Ferrand, ont posé la première pierre du futur centre d'exploitation et de maintenance des bus, dans le cadre du projet InspiRe.
Dès le second semestre 2025, 530 agents se côtoieront quotidiennement au sein d'un nouvel objet urbain à énergie positive où sera produite 100 % de l'énergie nécessaire au fonctionnement des futures lignes B et C.
Ce centre était-il nécessaire alors qu'il y a La Pardieu et Champratel ?
Ce nouveau centre est destiné à accueillir un nouveau style de bus, le bus électrique. Il faut absolument créer de nouvelles données. La Pardieu a des stations de gaz pour les bus au gaz et le centre de Champratel accueille les tramways mais le centre de Counon va accueillir l'ensemble des bus qui petit à petit vont tous passer à l'électrique. Il était nécessaire de le reconstruire et c'est l'occasion de mettre à niveau le siège de T2C et les conditions de travail pour les agents. C'était essentiel.
Pourquoi ici ?
Nous avons cherché plusieurs lieux et ce centre devait être le long de la ligne. Soit de la ligne B, soit de la ligne C. On a regardé d'abord au Brézet mais nous n'avons pas trouvé de propriétaire qui acceptait de vendre son foncier car il fallait 10 hectares environ. Aux Gravanches non-plus. Nous avons trouvé ici. C'est de la surface agricole en moins mais nous l'avons pris en compte. Cette terre participe aux questions de transition et notamment alimentaire mais elle est remplacée par un outil qui permet de prendre en compte cette transition. Nous avons eu des mesures de compensation avec un appel à candidature qui est lancé. Nous avons sélectionné 4 associations ou micro entreprises agricoles pour les accompagner dans leur développement. 100 000 euros vont être investis pour du développement agricole en proximité de ce lieu.
Ce centre sera totalement autonome ?
Même plus que ça car avec ses panneaux photovoltaïques et ses ombrières, il va produire l'électricité nécessaire à son fonctionnement mais aussi l'énergie pour les 42 bus des lignes B et C. Ce tram-bus qui va parcourir notre territoire. Ces véhicules viendront se recharger le soir et se faire entretenir. Sur le nettoyage, on va diviser par 5 le nombre de m3 utilisés et nous n'aurons plus que 750 m3 utilisés alors qu'il y en avait plus de 3 500. Avec des techniques de récupération d'eau et un débit moins intense. Ce dépôt accueillera à terme 190 bus, il va accompagner la transition du parc qui est fait de quelques diesels, que l'on achète plus depuis 10 ans, de gaz et d'électricité. Demain notre parc de bus sera fait en électricité à 80 % ; il va permettre de les accueillir et nous aurons une station hydrogène pas loin pour peut-être, à l'avenir, si l'hydrogène devient une énergie partagée, on pourra aller sur ce terrain-là. Avec ses 460 tonnes de bois biosourcés et sa production d'énergie et sa consommation raisonnée en eau, il correspond aux critères de développement durable que l'on essaye tous de suivre et notamment dans le cadre de la mobilité décarbonée.
Que va devenir le centre de La Pardieu ?
Aujourd'hui il intègre le dépôt de la T2C mais aussi le siège du SMTC qui va être transféré entre Cournon et La Pardieu. Le site va être vendu par Clermont-Ferrand car il est sur la Ville. Des études urbaines vont être faites pour voir quel type d'activités on doit y mettre : économiques, logement ou de la mixité sociale ? Cela appartient à la Ville de décider dans le cadre du PLUI de la Métropole, il y a un travail qui est fait. Une fois que l'on aura dessiné une OAP (Orientations d'aménagement et de programmation), ce foncier sera vendu ou acheter par la Métropole en attendant d'en finaliser les contours.
0 commentaires