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Jacques Chazalet : "Nous avons fait le plein d'exposants et nous en refusons encore"

08h35 - 18 septembre 2024 - par Recueillis par Guillaume BONNAURE
Jacques Chazalet :
Jacques Chazalet le président du Sommet de l'élevage et Fabrice Berthon le Commissaire Général du salon.

Le président du Sommet de l'élevage, dont la 33e édition se déroulera du 1er au 4 octobre à la Grande Halle d'Auvergne à Cournon, annonce encore une belle édition malgré les menaces sanitaires.

Comment se prépare cette nouvelle édition ?

Au niveau des exposants nous avons fait le plein et on en refuse encore. C'est un peu dommage mais nous n'avons plus la place... (Lire ci-contre) Il y a bien sûr des nouveautés car le monde agricole évolue mais même les exposants qui viennent depuis longtemps ne proposent pas les mêmes produits qu'il y a quinze ou vingt ans. Le grand public ne le sait pas forcément mais l'agriculture est une activité qui est extrêmement connectée avec des GPS sur les parcelles, la numérisation pour maîtriser l'agronomie... Au niveau de l'élevage, il y a de l'automatisation, de l'identification électronique, tout ce qui permet de réduire les manipulations se développe pour la traite ou l'alimentation. Il y a des progrès énormes car il est nécessaire d'augmenter la productivité. C'est l'intérêt du Sommet, que les agriculteurs aillent à la rencontre de ces exposants. C'est une année qui en élevage est satisfaisante au niveau du nombre mais la situation sanitaire complique les choses.

La seule ombre au tableau, ce sont les maladies qui touchent certains animaux comme les brebis ou certains bovins ?

Comme souvent à cette époque. Le souci c'est qu'il y a des variants et des limitations de zone, des zones régulées et d'autres libres. Des zones où les animaux peuvent circuler et d'autres où ils sont contraints. Passer d'une zone à l'autre ce n'est pas toujours évident. Cela peut évoluer avec le vivant, car c'est une décision sanitaire, pas administrative. On travaille sur un système le plus souple possible tout en étant dans la réglementation, qui nous permette d'avoir le maximum d'animaux quitte à prendre des précautions supplémentaires avec les représentants des éleveurs, les pouvoirs publics et sanitaires. Pour que les délégations puissent voir la meilleure vitrine de ces élevages même s'ils peuvent se rendre sur élevage en direct.

La race Salers est à l'honneur. C'est le totem de l'Auvergne ?

Il n'y a pas si longtemps a bien eu lieu le concours départemental Salers à La Tour d'Auvergne avec une présentation presque digne d'un Sommet ou d'un grand salon. Pour ce rendez-vous départemental, il y avait plus de 300 animaux. Il y a du potentiel pour cette race.

Après la Géorgie et la Mongolie, c'est un autre pays de l'Est à l'honneur. Pourquoi ?

Nous aurons une grosse délégation du Kazakhstan. C'est un pays peu connu chez-nous mais c'est un grand pays de l'Asie centrale avec plus de 20 millions d'habitants avec des ressources minières mais pas seulement. C'est le 4e pays exportateur de blé au monde. C'est un pays qui pèse. C'est plus peuplé et plus riche que la Mongolie que nous avons reçue il y a deux ans. C'est un pays avec beaucoup de potentiel agricole, placé entre la Chine et la Russie, dans une zone de développement, et ce pays veut développer son élevage. Quand on regarde la géopolitique sur l'agriculture et l'élevage, on voit qu'il y a du mouvement. Ce sont des pays en développement. Nous aurons aussi des éleveurs iraniens malgré le contexte. Le Sommet est un rendez-vous économique et génétique de plus en plus confirmé.

Le futur réseau de transports pourrait aider à désengorger le Sommet ?

Il y a des travaux et les bus du réseau pourraient venir jusqu'à la grande Halle, en connexion avec La Pardieu, pour désengorger le trafic. On aimerait aussi que le Département, qui a mis en œuvre cette action, comme les départements voisins, développe sur plusieurs jours le Bus des montagnes, qui permet de venir au Sommet, avec la participation des Communautés de communes, grâce à un ramassage de personnes éloignées pour 3 euros avec l'entrée et une collation. Il n'y a pas de parking à chercher et on peut se reposer. C'est très bien. Plus il y a de bus, moins il y a d'embouteillages.

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