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ASM Clermont Auvergne : la jeunesse prend le pouvoir

09h05 - 20 novembre 2017 - par Info Clermont Métropole
ASM Clermont Auvergne : la jeunesse prend le pouvoir
- © INVE_ASM_JEUNES_A

[caption id="attachment_219535" align="aligncenter" width="640"] Damian Penaud, qui échappe ici au défenseur Toulonnais, fut avec Raka, la grande révélation des deux dernières saisons.[/caption] En une quinzaine d’années, l’ASM a formé plus de 80 joueurs professionnels qui évoluent aujourd’hui dans les clubs de Top 14 ou de Pro D2. Citée en exemple, cette politique montre aujourd’hui toute sa pertinence, qui plus est dans cette période de doublons et de nombreuses blessures. On leur promettait une raclée, une fessée mémorable… Quelques placages-cathédrale aussi ou bien de finir découpés dans les pinces des « Golgoths » Montpelliérains... Mais il n’en fut rien. A la fin du match, les sourires sur le terrain en disaient long. Avec même une pointe de regrets en sus et le sentiment de n’être pas passés loin d’un véritable exploit. Les minots de l’ASM faisaient en tout cas plaisir à voir sur la pelouse de l’Altrad Stadium. L’équipe largement expérimentale concoctée par Franck Azéma avait tenu tête à l’Armada sudiste. Certes, le technicien clermontois n’avait pas eu d’autres choix que de faire appel aux espoirs pour composer son équipe. Avec l’absence conjuguée des internationaux et la cascade de blessures qui frappent actuellement le club, difficile de coucher 23 noms sur la feuille de match. Alors oui, le grand public et certains supporters ont dû se familiariser avec des noms et des visages pour la plupart inconnus : Trussardi, Barjault, Septar, Lavernhe, Ruaud… Leur point commun ? Tous sont issus du centre de formation de l’ASM. Considéré aujourd’hui comme le réservoir de l’équipe professionnelle, ce centre rassemble une cinquantaine de jeunes rugbymen au total, répartis entre « l’Académie » et les « joueurs LNR » (Ligue nationale de rugby). « Les joueurs LNR, au nombre de 29 cette année, possèdent une convention de formation. Ils sont enregistrés officiellement à la Ligue à travers des conventions qui s’étalent sur un, deux ou trois ans. Ces joueurs-là peuvent jouer de manière illimitée avec l’équipe professionnelle à condition toutefois d’être majeurs ou surclassés. Cette saison, une vingtaine de jeunes au total s’entraînent avec l’équipe pro, certains à demeure, d’autres font l’ascenseur en fonction du calendrier, de l’absence des internationaux comme en ce moment, ou encore en raison du nombre de blessures. Quant aux joueurs Académie, au nombre de 23 actuellement, ils disposent des mêmes conditions d’entraînement, de restauration et d’hébergement. Ils sont parfois plus jeunes, constituent des partenaires d’entraînement et un réservoir pour le centre de formation », explique Bertrand Rioux, son directeur. [caption id="attachment_219536" align="aligncenter" width="640"] Le baptême du feu pour Dorian Lavernhe cette saison, ici face au Stade Français.[/caption]

AZEMA : « NE PAS SE PRIVER DES JEUNES »

La structure, fondée officiellement en 2002, fut l’une des toutes premières en France à recevoir l’agrément ministériel. Dans le monde de l’ovalie, la formation clermontoise est devenue une véritable référence. Et un vrai réservoir pour le rugby tricolore tout entier… « Pour moi, l’ASM est certainement aujourd’hui le plus grand club français dans ce domaine », juge Alain Penaud, ancien joueur de Brive et Toulouse, papa de Damian, qui a véritablement explosé la saison dernière. Et les chiffres, là aussi, confirment les propos. En une quinzaine d’années, plus de 80 joueurs professionnels ont été formés. Ils évoluent dans les championnats de Top 14 et de Pro D2. En sachant que 1000 joueurs pros environ composent les deux niveaux, vous situez le niveau de performance de cette fabrique à champions installée depuis l’été aux Gravanches, au cœur du centre de formation partagé avec le Clermont Foot. [caption id="attachment_219537" align="aligncenter" width="640"] Installés aux Gravanches avec les footballeurs, les jeunes du centre de formation sont placés aujourd’hui dans les meilleures conditions pour progresser.[/caption] Année après année, le centre est devenu un élément essentiel du dispositif jaunard. « L’équipe professionnelle aurait du mal à fonctionner sans un centre de formation performant capable de fournir des joueurs susceptibles d’évoluer avec elle rapidement », affirme même Bertrand Rioux. La période actuelle illustre parfaitement les propos du directeur. Xavier Sadourny, l’homme-clé du dispositif, ne dit pas autre chose : « Depuis plusieurs années, l’ASM a bien anticipé tous les doublons du calendrier. Il faut donc que les jeunes qui montent soient prêts à jouer. C’est l’objet de notre travail », cadre le directeur sportif du centre de formation, qui fait le lien au quotidien avec l’équipe professionnelle. Sadourny pointe également du doigt la volonté de Franck Azéma de faire confiance aux jeunes. Cette volonté ne date pas d’hier mais semble au contraire gravée dans les gènes du club. Le coach en chef, justement, pense que l’âge n’est en rien un obstacle… « Il y a toujours un facteur expérience qui est important mais les attentes sont différentes aujourd’hui. Les garçons qui arrivent actuellement à 18 ou 19 ans bénéficient déjà d’une connaissance en termes de contenu tactique, technique ou de compréhension du jeu, analyse-t-il. Avant, il fallait tout apprendre à 20 ans. Ce qu’il manque juste aux jeunes d’aujourd’hui, c’est du temps de jeu et l’expérience sur les rencontres à fort enjeu. Sinon, rugbystiquement, ils sont au moins au même niveau, et parfois même plus doués que des joueurs plus anciens. Il ne faut donc pas se priver de ça. » Et avec ses adjoints, Azéma ne se prive pas de leur donner leur chance. Nombreuses blessures et absences des internationaux conjuguées favorisent les éclosions. Aux jeunes espoirs de montrer le bout du nez et de saisir leur chance… [caption id="attachment_219538" align="aligncenter" width="640"] Bertrand Rioux, le directeur du centre de formation de l’ASM[/caption]

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