Les bonnes ondes de Gérard Borel
[caption id="attachment_219793" align="aligncenter" width="800"] « Le maître de la voix » ne compte plus le nombre de postes réparés et donnés. « Il ne faut pas que ce patrimoine tombe dans l’oubli » insiste-t-il ©[/caption] En fin connaisseur, cet octogénaire passionné redonne vie à d’anciens postes TSF. Il nous a ouvert les portes de sa maison, à Aulnat. Une vraie caverne d’Ali Baba. Il a beau avoir une vue directe sur les pistes de l’aéroport clermontois, Gérard Borel, 80 ans, n’a d’yeux que pour elles. Quand il les regarde, son regard pétille. Quand il les met en route, toujours la même émotion, la même fierté, le même sentiment de reconnaissance. Il aime leur personnalité, leur raffinement, leur apparence, mais aussi leur timbre inimitable, un peu daté mais toujours aussi chaleureux. Elles, ce sont les radios de nos aïeux, trop souvent condamnées au silence au fond de nos greniers. Débranchées. Dans sa maison d’Aulnat, l’octogénaire en possède une (voire plusieurs) dans chaque pièce. Toutes en parfait état de marche. Bricoleur averti et curieux, ce radiophile n’hésite pas à mettre les mains dans le cambouis pour leur donner une deuxième vie. Il en a ressuscité des centaines. « Ce que j’aime monsieur, c’est la technique, le bricolage, la reconstruction. Depuis trois ans, je me concentre sur les postes allemands haut de gamme des années 55 à 60, car le rendu acoustique est largement supérieur à la production française de l’époque » assure-t-il, affable. Dépanneur-régleur en Algérie puis à Paris, il a des connaissances encyclopédiques sur le sujet. C’est sa passion. Et ce, depuis des lustres. Il peut en parler pendant des heures sans s’arrêter. Ses modèles favoris ? La série numéro 9 (Concerto, Concertino ou Opérette) de la marque Telefunken. « Des petits bijoux » insiste-t-il, encore épaté par la qualité de ces appareils. Saba et Schaub-Lorenz occupent aussi une place à part dans sa collection.
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