Carnet de santé : la numérisation avance
[caption id="attachment_219808" align="aligncenter" width="800"] Plus de 27.000 dossiers médicaux partagés ont été ouverts dans le Puy-de-Dôme depuis le lancement du dispositif © Archives Info Magazine[/caption] Le Puy-de-Dôme expérimente depuis près d’un an le dossier médical partagé. Si les résultats sont encourageants, il reste encore des progrès à accomplir, notamment du côté des professionnels. Plus de 27.000 dossiers médicaux partagés (DMP) ont été ouverts dans le Puy-de-Dôme depuis le lancement du dispositif le 14 décembre 2016. Un peu plus de 5 % des assurés du régime général ont franchi le cap, conformément aux attentes de la CPAM. Clermont-Ferrand fait donc mieux que Bayonne, Toulouse ou Strasbourg (qui n’a pas encore dépassé l’objectif de 5%) mais moins bien que Créteil, Tours, Besançon, Amiens ou Saint-Brieuc, qui arrivent en tête du classement. Ces neuf caisses sont pilotes au niveau national. Le dispositif devrait ensuite se généraliser.
Des résultats « très satisfaisants »
« Globalement, les résultats sont très satisfaisants et encourageants […] L’enjeu du DMP est compris. Une réelle volonté s’installe pour le décloisonnement de notre système de santé et le partage des informations médicales dans l’intérêt du patient » constate, optimiste, la CPAM du Puy-de-Dôme. Gratuit, confidentiel et sécurisé, le dossier médical partagé permet de conserver en ligne tous les documents relatifs à son état de santé (maladies, opérations, radios, bilans sanguins, remboursements, ordonnances…) et de les partager immédiatement avec les professionnels de santé autorisés. A la clé, une coordination des soins plus efficace et une amélioration de la prise en charge. Le fait de tout centraliser dans une grande armoire digitale évite également les envois postaux et les pertes de documents. Bref, on a tout à y gagner…221 professionnels l’utilisent
Selon la CPAM, les assurés semblent « convaincus » de l’intérêt de ce carnet de santé numérique. Mais il n’a de sens que si les professionnels l’alimentent : or, ils ne sont que 221 à jouer le jeu dans le département. Et la quasi-totalité des ouvertures sont initiées par le patient : seuls 22 dossiers ont été ouverts par des établissements de santé*. C’est le chiffre le plus bas des caisses pilotes. Bayonne, qui arrive pourtant en avant-dernière place, en compte 360. Et Amiens 2.808 ! La CPAM précise que les autres caisses avaient pris les devants lors d’expérimentations précédentes, ce qui explique en partie ce retard à l’allumage. Du côté des professionnels, on s’accorde globalement sur la nécessité d’une modernisation. Certes, elle n’est pas toujours facile à mettre en œuvre. Et il y a encore des récalcitrants. Mais visiblement, les établissements sont en « ordre de marche » pour alimenter « massivement » les dossiers ouverts. « Ils sont plutôt favorables et les freins à l’utilisation, principalement techniques, disparaissent progressivement » rassure la caisse, qui va donc maintenir ses ambitions sur le sujet. *Et environ 500 par des professionnels libérauxPour ouvrir votre dossier médical partagé, rendez-vous à l’accueil de la CPAM du Puy-de-Dôme ou sur www.mon-dmp.com
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