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Guy : ma vie sans Johnny

09h16 - 11 décembre 2017 - par Info Clermont Métropole
Guy : ma vie sans Johnny
- © ACTU_GUY_JOHNNY_A

[caption id="attachment_219903" align="aligncenter" width="800"] Guy Duret, à son domicile, entièrement dédié au chanteur, ici avec le Livre d’Or et la marque indélébile sur l’avant-bras gauche écrite par Johnny lui-même.[/caption] Comme des centaines de milliers de fans dans toute la France, la vie de Guy Duret s’est arrêtée le 6 décembre 2017. Témoignage…  Incrédule. Anéanti. Brisé… La voix encore cassée, Guy est assis dans la cuisine de son appartement. Derrière lui, sur BFM TV, les images de Johnny Hallyday tournent en boucle. Cette nuit, comme beaucoup d’autres fans en France, il n’a pas dormi. Ce matin, les mots ont du mal à sortir. Comme coincés dans l’arrière gorge. Ses pensées vagabondes. En guise de paroles, il montre le nom et le prénom du chanteur écrit sur son avant-bras. L’épitaphe a été réalisée par Johnny Hallyday lui-même. C’était le 27 octobre 2015. Dans une des loges du Zénith d’Auvergne. Le plus beau jour de sa vie. « Johnny m’a regardé dans les yeux et il m’a dit : t’as un stylo ? » Guy ne s’est pas fait prier. Il avait même prémédité son coup. « J’avais acheté un feutre indélébile. » Chez lui, dans son appartement clermontois, tout respire Jean-Philippe Smet. Pas une pièce qui ne soit consacrée à l’idole des jeunes. Des milliers d’objets, glanés ici et là, au fil des décennies. Amassés comme des reliques. Certaines pièces sont rares. Très rares même. Comme ce 45 tours de « Que je t’aime en japonais », quasi introuvable. Il possède également le Livre d’or (mais aussi ceux de platine et d’argent) consacré au chanteur. Plus de 10 kilos sur la balance. Et même le faire part du baptême de Jade… C’est dire. [caption id="attachment_219904" align="aligncenter" width="800"] En octobre 2015, une nouvelle rencontre dans les loges du Zénith d’Auvergne.[/caption]

« J’AI DU MAL A Y CROIRE »

En près de 50 ans, Guy Duret a vu peut-être 150 concerts de Johnny. Il ne sait plus très bien. « Le premier, ça devait être en 1971, place du 1er Mai, à Clermont-Ferrand. » Depuis, il ne l’a plus lâché. Avec ses amis, le fan a suivi le rocker dans les moindres recoins de l’Hexagone. Parfois plus loin encore. Comme en 2012, où il a assisté à la représentation du Beacon Theatre de New-York. Tout le groupe a ensuite chevauché le long de la mythique Route 66. Histoire de rouler dans les traces de Johnny. « Mes meilleurs amis, Philippe et Sylvie, ont vu plus de concerts que moi encore », affirme Guy. Avec d’autres passionnés, lui a longtemps fait partie de l’association des Amis de Johnny 63. Une structure aujourd’hui en sommeil après le décès sa présidente, Ghyslaine Espagnet. Quant à la mort du chanteur ? Il s’y était préparé et la redoutait. « Ça a été un choc. J’ai du mal à y croire, un peu comme si je devais commencer une nouvelle vie. Il n’y en a pas deux comme lui. Il va falloir vivre sans Johnny… », lâche-t-il, un trémolo dans la gorge. Guy Duret se souviendra pour toujours d’un « type simple et très généreux ». Trop peut-être… Il y a quelques années, Fabrice Lucchini avait été le héros du film « Jean-Philippe », dans lequel il se réveillait un matin dans un monde où Johnny Hallyday n’existait pas… Cette fois, le chanteur a tiré sa révérence. Et ça, c’est pas du cinéma… [caption id="attachment_219905" align="aligncenter" width="800"] Le 45 tours de « Que je t’aime » en japonais. Une pièce rare.[/caption]

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