Du sport pour les enfants malades
[caption id="attachment_219920" align="aligncenter" width="800"] L’inauguration s’est déroulée il y a quelques jours en présence des acteurs du projet © E. Thérond[/caption] Après l’Hôpital Armand-Trousseau à Paris, le CHU Estaing ouvre un pôle « sport et cancer » en hémato-onco-pédiatrie. Limiter les effets secondaires des traitements, diminuer le risque de rechute, atténuer la perte de masse musculaire, améliorer la qualité de vie des patients, renforcer le lien social, prévenir certaines complications… C’est désormais prouvé : la pratique d’une activité sportive possède de nombreuses vertus, et pas seulement pour les personnes en bonne santé. Si l’hôpital clermontois proposait déjà des activités sportives pour certains adultes, ce n’était pas encore le cas pour les enfants. C’est désormais chose faite avec la création d’un pôle « sport et cancer » dans le service d’hémato-onco-pédiatrie du CHU Estaing. Les activités se déroulent dans la chambre de l’enfant en position assise, couchée ou debout, selon son état de santé. Ce programme sur-mesure prend réellement en compte les besoins et les envies des plus jeunes. Il est proposé à raison de 20 heures par semaine par Elodie Bussac, une jeune étudiante spécialisée sur ces questions, dans le cadre d’un projet de recherche clinique. « Une quarantaine d’enfants devraient en bénéficier sur deux ans, sans compter le suivi » souligne Martine Duclos, chef de service en médecine du sport.
« Une belle histoire »
A l’initiative de ce beau projet soutenu par la Fondation Bristol-Myers Squibb pour la recherche en immuno-oncologie, l’association Cami Sport & Cancer*. Cette dernière développe des programmes de sport thérapeutique pour les personnes atteintes d’un cancer. Pour Jean-Marc Descotes, son directeur général, cette ouverture au CHU Estaing est une immense source de satisfaction. Il précise qu’un centre similaire existe au sein de l’Hôpital Armand-Trousseau à Paris. « Une belle histoire est en train de s’écrire à Clermont-Ferrand » soulignait-il le jour de l’inauguration. Mais le combat de cet ancien sportif de haut niveau ne sera réellement terminé que le jour où le régime général remboursera l’activité physique… « Si c’est une thérapeutique non-médicamenteuse, il faudra bien la considérer comme tel. Cela n’a pas été le cas avec le décret » regrette-t-il. Rappelons que la loi dite du « sport sur ordonnance », appliquée depuis le mois de mars, permet aux médecins traitants de prescrire des séances de sport pour les personnes atteintes de maladies longue durée. Mais à l’heure actuelle, seules certaines mutuelles assurent leur remboursement…*www.sportetcancer.com
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