Les grandes villes réunies à Clermont

[caption id="attachment_220042" align="aligncenter" width="800"] Olivier Bianchi a reçu ses homologues de la grande région © E. Thérond[/caption] Clermont-Ferrand a accueilli dernièrement la conférence du réseau des villes-centres et des grandes agglomérations d’Auvergne-Rhône-Alpes. L’occasion pour Olivier Bianchi de discuter avec ses homologues d’Annecy, Bourg-en-Bresse, Chambéry, Grenoble, Lyon, Roanne, Saint-Etienne et Valence. « Il s’agit d’un outil de concertation, d’échanges de bonnes pratiques et de dialogue » insiste le maire. Pour lui, cette première réunion à domicile était l’occasion rêvée d’affirmer la présence de l’ouest régional au sein de ce grand territoire… Au cœur des discussions ce jour-là, le Schéma Régional d’Aménagement, de Développement Durable et d’Egalité des Territoires (SRADDET). Ce document élaboré par la Région définira les grandes orientations régionales en matière de transition énergétique et écologique, de mobilité durable et d’équilibre des territoires. Les grandes villes, sollicitées pour apporter leur éclairage, y auront évidemment toute leur place. Mais ce « système urbain puissant, interdépendant et maillé » n’en oublie pas les territoires ruraux et péri-urbains. « Ils sont dépendants des décisions que nous prenons » reconnaît sans ambages Michel Dantin, le maire de Chambéry. « Il s’agit d’irriguer l’ensemble des habitants. Nous sommes facteurs de liens et pas d’opposition. Il y a une complémentarité entre nous » ajoute le maire de Bourg-en-Bresse Jean-François Debat. « La France n’échappe pas au fait métropolitain. Autour de Lyon, il y a des villes qui comptent. Cet équilibre construit le territoire de demain » assure de son côté Jean-Luc Rigaut, le maire d’Annecy. Pour répondre de manière constructive à une évolution démographique souvent galopante, les villes ont d’autres impératifs : elles devront par exemple investir dans des équipements, des infrastructures ou des bâtiments publics. Elles devront aussi soutenir la production de logements et le renouvellement urbain. De tels enjeux feront bien sûr l’objet d’échanges avec l’Etat… L’épineuse question de la fiscalité locale – par laquelle il faudra bien passer - n’a pas été abordée lors de la conférence. Pour l’heure, les divergences politiques, si elles existent nécessairement, se font discrètes au sein du réseau. « La gouvernance est davantage tournée vers l’intérêt général, vers la défense des territoires » souligne Olivier Bianchi. La prochaine réunion du réseau se tiendra à Roanne en 2018.