Jean-Marc Boyer « Le groupe Michelin a vraiment une image et une audience nationale extraordinaires »
[caption id="attachment_220181" align="aligncenter" width="800"] Jean-Marc Boyer dans les locaux de sa nouvelle permanence, installée 33, avenue Julien à Clermont.
(© J.-P. B.)[/caption]
Il a été élu sénateur du Puy-de-Dôme à l’automne dernier. Depuis quelques semaines, Jean-Marc Boyer a constitué son équipe et s’est mis au travail. Rapporteur sur la loi Hulot, couverture mobile et Internet, défense de la cour d’appel de Riom… L’élu s’est plongé dans les dossiers très rapidement.
Info – Comment se sont passées ces premières semaines dans vos fonctions de nouveau sénateur ?
Jean-Marc Boyer – Quand on est un nouveau parlementaire, il faut commencer par s’installer, prendre ses marques, comprendre le fonctionnement de l’institution, etc. Et puis, il y a deux choses importantes à faire : d’une part, mettre en place une permanence localement, et d’autre part, constituer son équipe. Avec un collègue de Haute-Loire, nous avons une assistante pour deux à Paris et ici, dans le Puy-de-Dôme, je dispose d’un assistant à temps plein, en la personne d’Eric Brugière, qui a pris ma suite à la mairie de Laqueuille, ainsi qu’une secrétaire à mi-temps. Leur rémunération rentre dans le cadre de l’enveloppe destinée aux assistants parlementaires. D’un point de vue pratique, je passerai entre deux et trois jours par semaine à Paris, en règle générale en milieu de semaine. Au sénat, je fais partie de la commission d’aménagement du territoire et du développement durable.
I. – A ce titre, vous avez été désigné rapporteur sur la loi Hulot en ce qui concerne la fin de la recherche et de l’exploitation des hydrocarbures…
J.-M. B. – Effectivement, le président Larcher (le président du Sénat NDLR) m’a demandé d’être le rapporteur de ce texte une semaine seulement après mon arrivée. Nous avons auditionné le ministre Nicolas Hulot et les grands groupes pétroliers. Le principe de cette loi veut que la France ne produise plus du tout d’hydrocarbures ni de charbon d’ici 2040. A l’heure actuelle, notre pays produit seulement 1% des hydrocarbures que nous consommons. C’est donc une loi plutôt symbolique. Nous avons déposé des amendements car cette loi interdit également toute recherche. Nous demandions à ce que la recherche publique puisse continuer à exister dans ce domaine. Après la réunion d’une commission mixte paritaire avec les députés, nous sommes tombés sur des élus de La République En Marche complètement braqués. Nous n’avons pas pu aboutir et trouver un accord sur ce sujet.
I. – Qu’en est-il du dossier de transfert de la compétence eau et assainissement aux communautés de communes ?
J.-M. B. – La loi NOTRe demande à ce que ce transfert soit effectif pour 2020. Les élus, en règle générale, sont plutôt réticents pour cela. Une solution a été trouvé grâce au Sénat. Au niveau des intercommunalités, si 25 % des élus demandent à ce que cette compétence reste communale, celle-ci le restera. Il s’agit d’une sorte de minorité de blocage qui a été acceptée par le gouvernement.
I. – Vous êtes intervenu également en raison des menaces qui pèsent sur la Cour d’Appel de Riom ?
J.-M. B. – Après avoir interpellé la ministre de la Justice au Sénat, nous avons manifesté avec les élus au mois de décembre sur ce sujet. Nous devrions connaître la décision du gouvernement mi-janvier. Le risque sur Riom, ce n’est pas que la cour d‘appel ferme, c’est plutôt que l’on diminue ses compétences et qu’elle ne soit plus de plein exercice. C’est ça le vrai danger. Les élus de tous bords politiques sont mobilisés.
I. – Que ressort-il de l’audition des dirigeants de Michelin devant la commission économique du Sénat ?
J.-M. B. – Les dirigeants de Michelin sont venus présenter les perspectives relatives au marché mondial du pneumatique, à moyen et long terme. Ils ont évoqué également la concurrence, notamment chinoise, laquelle a racheté Pirelli. Le groupe Michelin a vraiment une image et une audience nationale extraordinaires. Mes autres collègues sénateurs m’ont dit que nous avions énormément de chance d’avoir une entreprise comme celle-ci à Clermont. Le groupe véhicule une image porteuse, de sérieux. Une entreprise familiale, sociale, à la pointe de la recherche et de l’innovation ; c’est une vraie fierté pour le département et la région.
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