Edouard Leperlier : « En quinze ans, nous avons accueilli 2,672 millions de spectateurs »
[caption id="attachment_225304" align="aligncenter" width="743"] « Nous sommes très heureux qu’Indochine ait choisi de revenir ici pour une deuxième date, surtout à l’occasion de notre 15ème anniversaire », affirme Edouard Leperlier.[/caption] Il est à la tête du Zénith d’Auvergne* depuis son ouverture, en décembre 2003. Le directeur évoque les quinze années écoulées et l’actualité de la salle emblématique du paysage culturel régional. Info – Le Zénith d’Auvergne a ouvert en décembre 2003. Quinze ans après, quel bilan faites-vous ? Edouard Leperlier – Artistiquement, le bilan est positif. Le Zénith a permis de faire venir en Auvergne des artistes qui ne seraient jamais venus. Je pense à Eric Clapton, Muse, Bob Dylan, Mylène Farmer, Ben Harper, Sting, Indochine, Elton John, Mark Knopfler, Lavilliers, Aznavour, Calogero, Bénabar, Scorpions, Sardou, Maître Gims, Thiéfaine très récemment, les grands comiques aussi… Sans oublier Johnny Hallyday, qui avait inauguré la salle. Ce bilan positif est aussi lié à la qualité du Zénith. Grâce à sa grande capacité allant de 1.200 à 9.400 places, avec beaucoup de jauges intermédiaires, ses caractéristiques techniques, sa modularité, il permet d’offrir au public une grande diversité de spectacles. I. – Pour vous, quels sont les concerts marquants de ces 15 années ? E. L. – Je citerai les deux premiers concerts d’ouverture avec Johnny Hallyday les 5 et 6 décembre 2003. On avait testé pas mal de choses mais l’on n’est jamais à l’abri de surprises, techniques ou autres. Un vrai baptême du feu avec un mélange de satisfaction et d’appréhension, d’inquiétude même. Tous les dirigeants du groupe GL Events* étaient là. Je me rappelle que l’on avait eu lors de ces deux soirées beaucoup de malaises dans le public. Le froid dehors ? La chaleur à l’intérieur ? L’émotion ? Je n’ai pas trop d’explications. En tout cas, cela nous a permis de tester la capacité de nos services de secours (rires…). Après, je citerai le départ du Paris-Dakar le 1er janvier 2004, le concert de Muse, en mars 2004. On sentait qu’il allait devenir ce grand groupe international que l’on connaît aujourd’hui. Plus près de nous, je pense à Ed Sheeran (décembre 2015) qui a littéralement explosé par la suite. Et puis, il y a les concerts d’Elton John et Mylène Farmer. I. – Combien de spectateurs avez-vous accueilli durant toutes ces années ? E. L. – Le chiffre est considérable, 2,672 millions de spectateurs, ce qui fait une moyenne supérieure à 178.000 par an. Chaque année, c’est comme si l’on accueillait plus que le nombre d’habitants de la ville de Clermont-Ferrand. Le public vient de tout le Massif central et même de plus loin. I. – Avez-vous une ou deux anecdotes à nous raconter ? E. L. – Juste après l’ouverture du Zénith, lors du 2ème concert après Hallyday, on recevait Pascal Obispo. Ce soir-là, il y a eu une mauvaise configuration technique de la jauge et il a fallu ouvrir en urgence tous les rideaux. Une autre anecdote plus près de nous. Quand Sir Elton John est venu, à l’automne 2016, nous avons ouvert les portes du Zénith à 18h30, et bien l’artiste se trouvait encore à Londres à cette heure-là. Juste après son concert, il est venu me saluer, avant de remonter dans sa voiture. Une marque de respect et une grande délicatesse, on ne voit ça que chez les plus grands. (Avec le sourire…) Son avion l’attendait à Aulnat et son producteur m’a dit qu’il s’était couché à Londres avant nous ! I. - Un mot sur le concert d’Indochine, qui revient ici le 11 décembre… E. L. – Comme celui du printemps, ce concert est complet. On sera dans la configuration maximale avec 9.400 spectateurs. Nous sommes très heureux que le groupe ait choisi de revenir ici pour une deuxième date, surtout à l’occasion de notre 15ème anniversaire. On les en remercie vivement. Ce concert est en plus d’une qualité technique et artistique extraordinaire.
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