L’ITSRA : la formation a la fibre sociale

Un total de près de 1.200 étudiants, 80 salariés dont une trentaine d’enseignants et un établissement de plus de 6.000 m² installé dans le secteur des Salins à Clermont-Ferrand. Voici en quelques chiffres la présentation de l’Institut de travail social de la région Auvergne (ITSRA). L’organisme, né de la fusion de trois entités, poursuit sa mission de service public pour la formation des personnels socio-éducatifs, médico-sociaux, ainsi que les bénévoles de ces secteurs et leurs adhérents. Il est également un pôle de ressources. Actuellement, l’ITSRA, dont le directeur est Pascal Cornil, propose pas moins de 16 formations, allant du niveau V au niveau I. Parmi celles-ci, citons l’assistant de soins en gérontologie, l’assistant de service social, l’assistant maternel, l’éducateur de jeunes enfants, l’éducateur spécialisé, le moniteur d’atelier, le technicien d’intervention sociale et familiale ou encore le diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport, mention « animation socio-éducative ou culturelle » (DEJEPS)…

« Nous avons également une nouvelle formation en place depuis le mois de février. Il s’agit d’une prépa de 4 jours qui accompagne les apprenants dans la préparation aux concours permettant d’accéder à des formations de niveau II », précise Camille Foix, en charge de la communication.

Pour fonctionner, l’ITSRA peut s’appuyer sur un budget de 6 millions d’euros, qui provient à plus de 60 % du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes. Ces deux dernières années, l’établissement a dû faire face à deux changements majeurs intervenus dans son champ d’intervention : l’apparition des grandes régions et la mise en place de la réforme LMD (Licence/Master/Doctorat), qui a conduit à un rapprochement avec l’Université Clermont Auvergne (UCA).

« La régionalisation a assuré un rééquilibrage avec le Lyonnais où existaient de nombreux établissements de formation à vocation sociale. Avec la réforme de la formation professionnelle également, les règles du jeu dans le secteur ont complètement évolué. La régionalisation a permis d’être plus en phase avec les besoins locaux et nous nous sommes engagés à mesurer plus précisément l’insertion de nos étudiants », explique Rodolphe Jonvaux, qui préside l’Institut depuis le printemps 2017.

L’ITSRA a d’ailleurs signé un CPOM* avec le Conseil régional. « Il porte sur trois ans et cela nous apporte une plus grande lisibilité. »

Dans le même temps s’est opéré le rapprochement avec l’Université. Conséquence ? Des diplômes de niveau 3 vont passer en niveau 2. « Certains de nos diplômes vont devenir de vraies licences. Nous signerons bientôt une convention avec l’UCA afin que des universitaires viennent enseigner ici », précise Rodolphe Jonvaux, lui-même enseignant-chercheur à l’IUP Management.

En interne, l’Institut s’est engagé enfin dans une démarche qualité depuis près de deux ans. Logiquement, celle-ci devrait déboucher sur une certification ISO 9001, dès la fin de cette année si tout va bien.

« Cela permet de réfléchir sur ses pratiques et de mener un travail collaboratif. Il s’agit à la fois d’un projet associatif et d’un projet d’établissement », cadre le président.             

Pour l’ITSRA, la nouvelle feuille de route semble bel et bien tracée…