La charte d’accessibilité sur les rails
En présence des représentants de nombreuses associations, la Ville de Clermont-Ferrand a présenté sa charte d’accessibilité universelle.
Olivier Bianchi l’a reconnu bien volontiers. Cette question n’avait pas été une priorité absolue de la municipalité depuis 2014 et il existait en la matière « quelques trous d’air dans la raquette. » Mais finalement, tout vient à point à qui sait attendre. « Même si cela arrive en fin de mandat, nous avons décidé de mettre cette question de l’accessibilité au sein de notre politique », a annoncé le maire de Clermont-Ferrand, alors qu’il présentait récemment, en compagnie de nombreuses associations, les grandes lignes de la charte d’accessibilité universelle de la Ville.
La municipalité a donc fait le choix de développer « une ville inclusive », en allant parfois au-delà des obligations légales imposées par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. « Notre travail, c’est d’apporter des réponses cohérentes sur des problématiques d’inclusion », cadre le premier magistrat.
Et pour cela, la Ville entend favoriser une « accessibilité universelle » grâce à une intervention dans une douzaine de thèmes différents : l’éducation, la culture, le sport, les loisirs, la mobilité, l’intégration dans le monde du travail, le logement, la citoyenneté, l’accès aux services… Si l’essentiel des actions est encore à venir, des interventions ont déjà été menées. Citons par exemple les travaux d’accessibilité conduits dans trois groupes scolaires de la Ville (Edouard Herriot, Victor Hugo et Jules Verne), les modules sonores installés aux feux tricolores, l’accessibilité des arrêts du réseau de bus, les services du SMTC (Moovicité et Mooviguide), les spectacles adaptés en audiodescription de la Cour des 3 Coquins, les visites en langue des signes à l’Hôtel Fontfreyde et à la salle Gaillard, l’installation d’un fauteuil balançoire pour les enfants handicapés au jardin Lecoq (une première en France), ou encore la sensibilisation des employés municipaux à travers la journée « DuoDay »…
Guy Coulanjon, présent lors de la présentation, s’est félicité de l’arrivée de cette charte. « Nous sommes reconnus. Nous allons pouvoir cadrer les choses », a estimé le président de l’association Lee Voirien, qui forme des personnes non-voyantes aux pratiques théâtrales.
In fine, le document traduit aussi une nouvelle manière de travailler, beaucoup plus transversale, entre les services de la Ville, ceux de la Métropole et les différents partenaires.
« Le but de cette charte, c’est d’essayer de redonner du sens et de la cohérence à des politiques parfois diffuses », a insisté Olivier Bianchi.
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