Le Musée d'art Roger-Quilliot théâtre d'une belle soirée drag-show
« 50 nuances de love » est un projet à l'initiative du Service de Santé Universitaire et du Service Université Culture de l'Université Clermont Auvergne, à l'attention des étudiants. Il a pour but d'aborder le thème de la vie sexuelle et affective.
« 50 nuances de love » est un projet né fin 2022 à l'initiative du Service de Santé Universitaire et du Service Université Culture de l'Université Clermont Auvergne, à l'attention des étudiant.e.s. Il a pour but d'aborder le thème de la vie sexuelle et affective en ciblant à chaque fois un angle d'approche particulier.
Une première édition s'est tenue en 2023. Une seconde édition a été lancée cette année. La soirée de clôture s'est déroulée au Musée d'art Roger-Quilliot le 22 mars au soir.
Trois artistes « drag » ont effectué un show, pour sensibiliser le public aux questions de genre, d'identités, de mise en scène de soi. Ce show était lié aux collections du Musée d'art Roger-Quilliot. Cet évènement se voulait à la fois festif (performances artistiques) et préventif/éducatif (historique du drag, échanges publics/artistes...).
Il s'est déroulé en plusieurs temps :
- Des visites des collections assurées par la directrice et la directrice adjointe du MARQ sur les thématiques liées à la soirée : la représentation du corps, les archétypes féminins / masculin (la mère, la vierge, le héro), les relations amoureuses et l'érotisme dans l'art, la question du genre et de sa transgression.
- Un show assuré par les trois artistes
- Un espace de sensibilisation à la sexualité et aux questions de santé publique
- Un temps d'échange entre les artistes et le public.
L'optique de cette soirée au MARQ était de rendre compte de la diversité artistique et du dialogue des formes d'art entre elles. Elle était également de rendre accessible un lieu culturel à des personnes peu habituées à le fréquenter. Cette soirée s'inscrit dans les missions du MARQ. Les questions d'identité, de parité et de santé sont au cœur de ses problématiques. L'art permet d'interroger les injonctions de genre(s) et d'identité(s), de représentations du corps, de sexualité. Les musées sont des lieux de débats et de ré-écriture des codes comme le démontrent plusieurs évènements récents : les expositions Héros, d'Achille à Zidane à la BNF (9 octobre 2007 - 13 avril 2008), Masculin / masculin. L'homme nu dans l'art de 1800 à nos jours au musée d'Orsay (24 septembre 2013 - 2 janvier 2014), Elles font l'abstraction au Centre Pompidou (13 mai - 23 août 2021) ou encore Victoire ! La fabrique des héros au musée de l'Armée à Paris (11 octobre 2023 - 28 janvier 2024).
Le MARQ dans l'actualité
Les visites dans les collections du MARQ ont permis d'aborder des œuvres telle que l'imposante Défense des Gaules par Vercingétorix (1855) de Théodore Chassériau où la nudité masculine assoit l'image héroïque d'une figure nationale. Ou encore le visage androgyne du Portrait de jeune homme (1615), comparable à ceux peints par l'artiste maniériste Le Bronzino, qui ébranle l'archétype de l'homme viril pour en proposer un autre, celui de l'éphèbe. La Tête de travesti (1953) de Bernard Buffet a également fait partie de la visite.
Cette toile rend compte de la fascination des artistes pour le double « je » et la transgression. Les épisodes amoureux de la mythologie grecque (amour platonique, amour passionnel, amour perdu) ont donné aux artistes matière à se dépasser au Salon.
Le baiser non encore consumé de la sculpture représentant Héro et Léandre (1863) de Dielbot a fait partie du parcours de visite. Autant de sujets de débats, d'échanges et d'inspiration pour cette soirée.
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