Christophe Urios : "On est prêt dans nos têtes"

L'ASM se déplace ce samedi à Londres, pour jouer sa demi-finale de coupe européenne, la Challenge Cup. Les Clermontois affronteront l'équipe sud-africaine des Sharks à 13 h 30. Interview d'avant match avec le coach, Christophe Urios.

Cette compétition ne vous enthousiasmait pas en début d'année. Maintenant en demi-finale, vous vous êtes pris au jeu ?

Je me suis pris au jeu oui, comme tout le monde. Le parcours est plutôt bien mené. Avec des victoires à domicile. Et il a fallu aller batailler en Géorgie, on a réussi à le faire. Les 2 matchs de phases finales ont été plutôt bien menés, donc c'est bien.

Le match de ce samedi se jouera à Londres, dans un stade très peu rempli…

Jouer avec le stade vide ce n'est pas top. Ça enlève un peu cette romance pour ces matchs de phases finales, mais bon, c'est comme ça. On joue dans un stade (le Stoop de Twickenham, stade des Harlequins, N.D.L.R.) pendant que les Harlequins font leur demi-finale en France (En coupe d'Europe, au Stadium de Toulouse, contre le Stade Toulousain, N.D.L.R.), donc c'est un peu couillon. Il aurait été préférable de le faire sûrement ailleurs, en France probablement.

Comment est-ce que vous abordez cette demi-finale ?

On est prêt physiquement, on est prêt dans nos têtes. Ce qui va faire la différence, c'est l'entame de match. C'est une équipe, à l'image des Sud-Africains, qui aime imposer ce qu'elle veut faire, notamment sur la partie psychologique. Elle aime dominer les débats, et ça commence par l'affrontement. Les collisions seront essentielles, le combat des avants sera sûrement décisif. La particularité de cette équipe, c'est qu'elle est capable d'aller sur les extérieurs, de jouer en contre-attaque. C'est une équipe complète. Pour moi, c'est une équipe de "Top 14", qui peut être un peu imprévisible, donc ce n'est pas l'usure de la saison qui va être le plus important. Le plus important c'est la préparation, pour ce type de match.

La victoire du week-end dernier contre le Stade Français vous rassure pour ce match ?

Ce qui m'a rassuré contre Paris, c'est la mentalité du match. Mais nous, on est tellement différent d'un week-end à l'autre, même pendant les matchs, que je n'en tire pas plus de conclusion. Sur le match, je me suis reconnu dans mon équipe, et ce n'est pas toujours le cas. J'ai trouvé que la défense était costaude, j'ai trouvé que l'énergie sur le terrain était bonne, je nous ai trouvés prêts.

Vous abordez donc ce match à Londres plus libéré ?

Il est évident que le résultat du Stade Français nous libère d'une pression, nous permet de jouer avec l'esprit libre. Mais c'est un match de très haut niveau demain. D'après leurs dires, ce n'est pas une bonne saison pour eux, et ils misent leur fin de saison là-dessus (sur la Challenge Cup, N.D.L.R.). À ce niveau-là, on se ressemble.