Paris 2024 : l'Arténium de Ceyrat camp d'entraînement pour les lutteurs du monde entier

Cubains, Guinéens, Colombiens, Équatoriens… Plusieurs délégations de lutteurs internationaux se préparent à l'Arténium de Ceyrat avant les Jeux olympiques de Paris 2024.

La phryge, la mascotte des Jeux 2024, des affiches des JO, du public dans les gradins et des portraits des lutteurs accrochés en haut de l'Arténium, qui combattent sur le tapis… Ceyrat devient pour plusieurs jours le camp de base des plus grands lutteurs mondiaux.

Le Puy-de-Dôme est une terre de lutte, l'un des départements les plus représentés avec plus de 1 200 licenciés sur 30 000 en France.

Et elle le prouve encore avec l'accueil d'athlètes en pleine préparation des Jeux olympiques de Paris 2024.

L'Arténium à Ceyrat est depuis cette semaine le centre d'entraînement de trois délégations étrangères de lutte qualifiées aux Jeux Olympiques. Un évènement qui s'inscrit dans le cadre d'une politique sportive ambitieuse en vue de Paris 2024.

Tradition d'accueil

Suite à l'accueil d'une délégation cubaine en 2023, les échanges entre Clermont Auvergne Métropole et le Comité Auvergne-Rhône-Alpes de Lutte se sont poursuivis pour accueillir des athlètes désireux de préparer dans des conditions optimales les Jeux Olympiques de Paris 2024, qui démarrent le 26 juillet.

Des échanges fructueux avec la présence de ces trois délégations internationales reconnues dans cette discipline :

- Cuba jusqu'au 28 juillet : 14 personnes dont 5 athlètes (2 femmes & 3 hommes).

- La Colombie jusqu'au 2 août : 8 personnes dont 4 athlètes (2 femmes & 2 hommes)

- Le Brésil du 24 juillet au 4 août : 5 personnes dont 1 athlète (femme).

"Nous connaissons nos amis cubains depuis longtemps, ils sont déjà venus pour certains plusieurs fois à Clermont-Ferrand explique Thierry Bourdin, cadre technique pour la Délégations régionale académique à la jeunesse, à l'engagement et aux sports (DRAJES) sur la Région. Nous avons de bons contacts et sans la Métropole nous n'aurions pas pu porter ce projet-là au niveau financier."

L'ancien lutteur (3 olympiades à son actif) et entraîneur rappelle la qualité des installations sportives de l'Arténium de Ceyrat. "C'est un outil formidable et cela le valorise avec la venue d'équipes en préparation pour les Jeux de Paris. C'est juste magnifique. L'Arténium est très demandé par les Fédérations, il est adaptable, on peut séparer les salles, c'est l'un des plus beaux outils en France."

Conditions reconnues

De grands lutteurs cubains, brésiliens mais aussi guinéens en bavent sur le tapis de lutte comme les grands espoirs de médailles cubains Arturo Silot, ou Milaimys Marín, championne olympique de la jeunesse en 2018, championne du monde dans les catégories jeunes.

"Je me sens bien et à Ceyrat, ce sont des conditions parfaites pour se préparer nous confiait la lutteuse. L'accueil est super et je suis vraiment impressionnée par tous les portraits des lutteurs qui ont été accrochés dans la salle. C'est magnifique. Et faire les Jeux olympiques c'est un moment formidable dans une carrière de sportif."

Le tout sous les yeux de leur entraîneur national légendaire Filiberto Delgado dit "Puly".

Alors que l'on parle beaucoup du CREPS de Vichy qui accueille de nombreuses délégations étrangères, la Métropole clermontoise tire aussi son épingle du jeu.

En parallèle, il est prévu que 10 athlètes français - et notamment des membres de l'Équipe de France non qualifiés pour les Jeux Olympiques - soient présents pour les entraînements, ainsi que 3 athlètes licenciés à l'ASM Omnisports, Saifoullah Gagaev, Abdoullah Issaev et Khamzat Adamov.

"La lutte a longtemps été considérée en France comme un sport mineur rappelle Thierry Bourdin. Mais à l'étranger, ce sont plus de 210 nations affiliées à la Fédération internationale. La lutte en Auvergne, c'est une histoire qui remonte à des années. Avec des Géorgiens qui renforcent cette culture à l'ASM Rugby et à l'ASM omnisports. La lutte est très demandée dans la préparation des rugbymen car c'est un sport de contact. On a besoin de compétences."

Les entraînements ont lieu tous les jours de la semaine, de 10 heures à 13 heures puis de 16 heures à 20 heures (horaires des épreuves de lutte lors des Jeux Olympiques), à l'exception du dimanche après-midi.

Une session d'initiation à la lutte est également programmée dans les espaces verts du Stade Nautique Pierre-de-Coubertin avec des athlètes de l'équipe de France le mardi 23 juillet de 11 heures à 12 heures.