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Atman Toubani (VBCC) : « Mettre tout le monde sur le même bateau avec le même objectif »

10h09 - 16 septembre 2024 - par Guillaume BONNAURE
Atman Toubani (VBCC) : « Mettre tout le monde sur le même bateau avec le même objectif »
Atman Toubani, à gauche, son staff et son effectif 2024-2025.

Le coach du Volley-Ball Club de Chamalières, comme son club, espère faire une aussi bonne saison que l'an dernier et même plus. Atman Toubani veut tirer le meilleur de son groupe avant le 1er match à Béziers le 28 septembre.

Après une bonne saison dernière, votre objectif ce sont les play-off ?

Les spectateurs se sont fait plaisir, il y a eu de belles rencontres à la Maison des Sports et en Coupe de France aussi il y a eu de l'engouement. Mais nous, staff, on ne s'est pas régalé sur le jeu que l'on a produit. On pouvait faire beaucoup mieux. Avant les joueuses étaient plus professionnelles que le club dans ses structures et maintenant cela s'est inversé. J'espère que les joueuses auront des attitudes professionnelles car le VBCC, ce n'est pas une garderie améliorée. Ce sont à elles de se prendre en main, de construire leur carrière. Je pense que l'an dernier on avait la moitié de l'effectif qui avait compris ce qui nous a permis de faire une belle saison et l'autre moitié qui n'avait pas compris ce qui ne nous a pas permis de faire une année exceptionnelle.

C'est l'année II de cette professionnalisation. Quel poids a-t-elle eu sur le sportif ?

L'impact est surtout sur moi... Avant, ce que l'on faisait à 6, je le faisais tout seul donc forcément je ne devais pas être bon dans tous les domaines. Je devais sortir les rames, passer à côté de certaines choses. Là j'ai plus de recul, je me concentre sur le sportif et en plus on s'est encore renforcé au niveau de l'encadrement de l'équipe. On a un staff qui se professionnalise et cela se ressent sur les résultats et la progression des joueuses.

Quelles ambitions pour le premier match à Béziers puis la réception de Nantes ?

On se prépare pour aller gagner à Béziers qui est une équipe européenne et qui a des ambitions de play-off ou même de titre. La dernière fois on est revenu avec une belle victoire. On se prépare sérieusement, on ne coche pas les matches, on les joue tous pour les gagner. On part avec l'idée que l'on peut battre tout le monde mais c'est une équipe jeune qui peut aussi perdre contre tout le monde lors de cette première partie de saison. Mon 7 majeur est prêt depuis que le recrutement est terminé. Mais il y a des outsiders et des surprises à venir. Il faut de la concurrence mais pas trop... Cela s'est retourné contre moi. Si on n'avait pas fini avec un effectif réduit nous serions allés plus loin sur les deux tableaux. On a mal géré cet excès de rotation. J'espère que je vais réussir à mettre tout le monde sur le même bateau avec le même objectif.

« Le VBCC, ce n'est pas une garderie améliorée »

Est-ce qu'il y a beaucoup de changements dans cette équipe ?

Beaucoup moins que dans les autres clubs où l'on voit certains effectifs changer complètement (1). On a réussi à stabiliser 4 joueuses ce qui énorme dans le volley féminin. Quand on arrive à garder 30 % de l'effectif c'est une performance. En plus ce sont des joueuses françaises qui signent des contrats sur du moyen terme. On a pris des filles qui sortaient du pôle France et au lieu de leur offrir un contrat de centre de formation pour remplir des contrats, on leur propose un contrat professionnel de 3 ans. C'est rare un contrat de plus d'un an dans le volley. Nous avons des joueuses étrangères, et il n'y a pas de mauvaise surprise. On a 11 joueuses cette année et l'an dernier pour coacher 12 joueuses dans le même projet, j'avais été très mauvais. Donc j'ai voulu enlever une joueuse sur un poste pour donner du temps de jeu car l'an dernier on avait un problème de riche et deux joueuses nous ont quittées fin décembre. J'ai préféré enlever une joueuse et nous renforcer avec des éléments de la Nationale 3.

C'est une saison avec 14 clubs. Cela change quoi ?

C'est une course d'endurance financière, on l'a vu avec la disparition de Saint-Raphaël. Il y a toujours des clubs dans le dur comme dans le hand ou le basket féminin. Au VBCC on ne dépense pas l'argent que nous n'avons pas et on va essayer d'user au maximum les autres clubs qui vont prendre des risques financiers. Au niveau sportif, c'est assez homogène, les staffs sont de plus en plus professionnels donc le recrutement aussi. Les effectifs sont très cohérents partout. Même si le président m'a mis une petite pression pour faire encore mieux après la super saison de l'an dernier, avec le peu d'expérience que l'on a du haut niveau et un jeune effectif. Entre les play-off et une 10e place, cela peut se jouer à pas grand-chose. Cela va être serré, l'objectif c'est d'arriver dans les 8 premiers et en Coupe, faire au moins le même parcours que l'an dernier en demi-finale mais on dépend beaucoup du tirage au sort.

(1) Les recrues : Mesalina Severino (R. dominicaine, 23 ans, Centrale, 1m88) et Yanlis Feliz (R. dominicaine, 23 ans, Réceptionneuse-attaquante, 1m82). Akuabata Okenwa (USA - 25 ans - Pointue - 1m91) ; Raquel Loff (Brésil - 29 ans - Centrale - 1m93) ; Lauralee Blanc (18 ans, 1m86, passeuse) et Nawelle Chouikh-Barbez (19 ans, 1m81).

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