Les ondes, Clermont et la musique au cœur du roman « Bakélite 1465 »

Avec leur roman « Bakélite 1465 », Fabrice Diaz et Christophe Vallar, deux auteurs clermontois, nous plongent dans un tourbillon rock'n'roll dont un poste de radio est le héros. Bon ou mauvais ? À vous de le découvrir dans cette intrigue clermontoise.

Quand vous fouinez dans un grenier ou dans une brocante, vous ne savez jamais sur quoi vous allez tomber.

Ses courbes, ce son unique, cette patine... posséder un vieux poste radiophonique, il n'a rien de plus beau.

Sauf quand c'est le poste radio qui vous possède en captant des conversations téléphoniques intimes, en diffusant une musique ensorceleuse ou les paroles d'un tube plusieurs années avant sa sortie...

Tomber sur des conversations privées en cherchant une station radio, c'est ce qui est arrivé à Christophe Vallar, l'un des auteurs de « Bakélite 1465 » lorsqu'il était éducateur spécialisé dans un foyer d'accueil d'urgence, boulevard Aristide Briand à Clermont-Ferrand, à la fin des années 90.

Il passe ainsi ses nuits à rentrer dans la vie des gens et avec son ami Fabrice Diaz, il donne vie à une ébauche de roman, « La machine infernale ». Plus de 30 ans plus tard, le roman est enfin sorti.

Machine infernale

« Christophe est tombé sur cette machine et effectivement c'était assez impressionnant explique Fabrice Diaz. On a joué pas mal de temps avec ça. La machine va avoir un comportement surprenant dans ce roman, dans trois époques et des protagonistes différents mais liés par cette machine qui traverse le temps et revient à chaque époque. Le fil rouge c'est la musique et Clermont-Ferrand. »

Avec ce roman « Bakélite 1465 », fusion de la matière dont est fait le poste radio et de la hauteur du plus célèbre des volcans d'Auvergne, Fabrice Diaz et Christophe Vallar, deux auteurs clermontois, nous plongent dans un tourbillon rock'n'roll (parfois extrême) dont un poste de radio est le héros.

Tout du moins, il a un impact sur la vie de nos différents protagonistes clermontois à travers différentes périodes de l'histoire.

D'une époque à l'autre, des années 60 aux années 2000, cet objet énigmatique va s'immiscer dans les vies, révéler leurs failles, leur souffle.

BO 5 étoiles

Dans ce roman, la musique tient une place centrale et est amplifiée à travers ce banal poste radio. Elle est le fil rouge des acteurs de ce roman. Au fil de notre lecture, on traverse l'histoire de la musique des Doors à Stromae en passant par Goldman, Gainsbourg, Radiohead, Led Zeppelin, Noir Désir ou Oasis... Et David Bowie bien sûr, un moment d'extase pour Pierre et Frédéric, ce couple d'amis qui a assisté à son concert du 19 juin 1997 à la Maison des sports, et héros du livre.

« On voulait que la musique soit au cœur de l'action, qu'elle influe sur le comportement des personnages, qu'elle provoque les choses » rappelle Fabrice Diaz.

Avec l'aide d'un QR code, vous pouvez écouter la musique de ce roman au fil des pages, en le lisant ou pas d'ailleurs.

Pour certains, la musique, c'est leur raison de vivre. Pour d'autres, cette « machine infernale » précipitera leur fin...

Dans ce roman, on s'attache aux différents héros, on vit avec eux, on souffre aussi. Grâce à une plume dynamique, agrémenté d'une set list musicale 5 étoiles, les deux auteurs nous offre un voyage au milieu de différentes époques, plus ou moins insouciantes dans le Clermont rock et passionné que l'on aime.

« Bakélite 1465 », chez Hello éditions. 17 euros. En vente dans les points de vente habituels.