Les Franglaises de retour à Clermont pour un grand moment de show et de rigolade
De Michel Fils-de-Jacques à Reine, en passant par Les Scarabée et les Filles Épices, Les Franglaises vous révèlent le véritable sens des plus grands tubes de ces artistes mondiaux ce jeudi 12 décembre à la Maison de la culture.
Les Franglaises, c'est le spectacle musical culte qui traduit les grands succès du répertoire anglophone de la manière la plus littérale et la plus absurde qui soit ! Intrigues et rebondissements, tout est étonnement pendant près de deux heures. Entretien avec Saliha Bala, qui est là depuis le début de l'aventure et joue Yamina dans le show.
Qu'est-ce que vous retrouvez comme ambiance chez les Franglaises ?
C'est unique ! Certains se connaissent depuis la maternelle, on est un groupe d'amis au départ, on faisait du théâtre. C'est né d'un malentendu et un ami nous a proposé une carte blanche dans son restaurant pour faire un dîner spectacle, en 2008. On proposait des saynètes de théâtre composées d'airs de chansons françaises connues entrecoupées d'un jeu avec le public que l'on avait baptisé au départ « la machine à tubes » : on faisait deviner des traductions en Français des grands succès anglo-saxons et les gens devaient deviner pendant leur dîner. Quand ils trouvaient la bonne réponse, on donnait la chanson traduite en Français avec une guitare et trois shakers. Cela a pris, il y a eu de la demande et on a creusé le concept. De ce petit spectacle est né le projet. On a joué dans la rue au festival d'Avignon en 2010 puis aux Francofolies de La Rochelle et le public a adoré. On a trouvé notre producteur et on a professionnalisé le projet. On a remis au goût du jour cette notion de troupe. Cela n'a rien à voir avec d'autres projets, il n'y a pas eu de casting au départ. C'est l'amitié qui a réuni 8 garçons et 4 filles, c'est comme ça.
En fait, on fait tous ces traductions quand on s'amuse avec ses amis. Vous faites comme tous les Français en fait ?
Mais plus français tu meurs si je peux dire ! On se gargarise de notre Francophonie et on a raison. Le Français est l'une des langues les plus diffusées dans le monde et c'est très important. Car nous avons des beaux textes, nous sommes attachés nous francophones à la syntaxe, à la beauté des mots, à leur graphisme... Les Anglophones ont eux la musique, l'art de la mélodie, des chefs-d'œuvre immenses, comme chez-nous, mais la rencontre de ces deux mondes-là est explosive. Cette confrontation est drôle car ils n'ont pas Proust ou Victor Hugo mais ils ont les Beatles, les Rolling Stones, tous ces artistes qui ont créé des chefs-d'œuvre immortels... mais au niveau des textes on dit que c'est le colosse aux pieds d'argile. En France on s'amuse de ça car on a un amour immense pour ces titres et on essaie de taper dans ces chansons immortelles qui vont parler à absolument tout le monde et qui relèvent du patrimoine.
C'est vrai que cela désacralise certaines chansons qui finalement quand on traduit, n'ont pas des textes si recherchés que ça...
Totalement car on a une écoute de Français et de Francophone et c'est totalement normal. On bouge tous de la tête sur « Hello good-bye » des Beatles mais quand on creuse le texte, bon... Mais on adore ces morceaux ! Je me souviens d'une dame à Genève qui avait été blessée par cette reprise de la chanson, elle est partie en pleurant. On avait détruit cette chanson selon elle. À la fin elle est venue pour s'excuser. On lui a dit qu'elle ne devait pas c'est normal : c'était sa chanson d'ouverture de bal de son mariage ! On voit comment on rentre dans l'intimité des gens. Cela a fini par un gros câlin et un éclat de rire.
Ce n'est pas que de la musique ?
Ce n'est plus un concert mais ce n'est plus tout à fait une pièce de théâtre. C'est un fil d'Ariane que l'on a déroulé en 2008 pour voir où il allait nous amener. Il y a une interaction avec le public dirigée par notre Monsieur Loyal qui essaie tant bien que mal de tenir ses troupes, qui a plein d'espoir, qui dit qu'il a recruté les meilleurs des meilleurs... Il n'est pas au bout de ses peines...
Comment décidez-vous du choix des chansons ?
Il y a de la vie, il y a toujours des discussions, c'est le cœur du réacteur de notre recherche. Chacun vient avec sa propre culture, son envie au départ... Entre 2011 et 2012 on a voulu enlever un certain morceau du spectacle mais l'une des filles a défendu comme une lionne ce morceau qu'elle ne voulait pas voir partir du spectacle. Eh bien on en a fait l'un des tableaux les plus prégnants du show. On avait envie d'ailleurs mais on a reverdi cette chanson. On essaye de trouver une cohérence dans les chansons. Chaque année, on réinvente le spectacle. Et on est très contents de revenir à Clermont-Ferrand !
Jeudi 12 décembre à 20 h 30. Tarifs et billets sur www.arachnee-concerts.com
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