VALTOM et Waga Energy : 1re injection de biométhane à partir d'une source de biogaz hybride

Le biométhane, obtenu après épuration du biogaz, est injecté directement dans le réseau GrDF, afin d'alimenter des foyers et des entreprises du territoire, mais aussi la station d'avitaillement en carburants alternatifs de « Gandaillat ».

Le VALTOM, collectivité publique en charge de la valorisation et du traitement des déchets ménagers du Puy-de-Dôme et du Nord de la Haute-Loire, et Waga Energy, spécialiste de la production de biométhane sur les sites de stockage des déchets, ont démarré le 18 décembre 2024 à Clermont- Ferrand la première unité de production de biométhane alimentée par une source de biogaz hybride.

Grâce à la technologie WAGABOX®, développée et brevetée par Waga Energy, cet équipement unique en Europe valorise à la fois le biogaz du site de stockage de déchets de Puy-Long, et celui de l'usine de méthanisation du pôle Vernéa, le pôle de valorisation des déchets ménagers du VALTOM, situé à quelques centaines de mètres l'un de l'autre. Le biométhane, obtenu après épuration du biogaz, est injecté directement dans le réseau GrDF, afin d'alimenter des foyers et des entreprises du territoire, mais aussi la station d'avitaillement en carburants alternatifs de « Gandaillat ».

4 ans  de travail

L'unité WAGABOX® peut fournir jusqu'à 15 GWh de biométhane par an, soit l'équivalent de la consommation d'environ 2 000 foyers ou d'une soixantaine de bus roulant au BioGNV.

Sa mise en service évitera l'émission d'environ 2 500 tonnes d'équivalent CO2 par an dans l'atmosphère, en substituant du biométhane au gaz naturel fossile et en réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre1.

Le biogaz du site de stockage de déchets de Puy-Long était auparavant valorisé sous forme d'électricité, et celui de l'usine de méthanisation alimentait l'unité de valorisation énergétique (incinérateur) du pôle Vernéa.

Le biométhane permet en outre de décarboner certains usages pouvant difficilement être « électrifiés », comme l'industrie et le transport, tout en renforçant la souveraineté énergétique du territoire.

« La mise en service de ce dispositif innovant, unique en Europe, est l'aboutissement de quatre années de concertation avec les services de l'État, pour faire évoluer une réglementation, qui ne permettait pas jusqu'à présent de produire du biométhane en mélangeant le biogaz d'une usine de méthanisation et celui d'un site de stockage de déchets a déclaré Laurent Battut, président du VALTOM. Notre détermination et l'appui de la Préfecture ont porté leurs fruits et vont permettre au VALTOM d'accélérer le déploiement des énergies renouvelables sur le territoire, au bénéfice de l'ensemble de ses habitants. »

Le projet a représenté un investissement de 3,5 millions d'euros, financé conjointement par le VALTOM et Waga Energy, à travers une société commune baptisée « VALTOM Énergie Biométhane », qui perçoit désormais les revenus générés par la vente du biométhane.

Afin de mobiliser les habitants et de les encourager à participer activement à la transition écologique de leur territoire, un financement participatif a également été lancé au printemps 2024 sur la plateforme Enerfip, permettant de collecter 180 000 €.

L'Ademe a par ailleurs subventionné ce projet à hauteur de 339 000 €, ainsi que la Caisse des Dépôts à hauteur de 60 000 € dans le cadre du programme de développement urbain ÉcoCité.

« Nous sommes fiers de cette collaboration avec le VALTOM au service du territoire et de l'environnement a déclaré Mathieu Lefebvre, président-directeur général de Waga Energy. Le démarrage de l'unité à la date annoncée au moment de la signature du contrat témoigne de notre maîtrise industrielle et de notre capacité à réaliser des projets complexes dans des délais très courts. »

Ce projet est unique en Europe et s'intègre dans une démarche globale de valorisation des biodéchets menée par le VALTOM depuis 2019.

Ainsi, les biodéchets collectés séparément et orientés vers le méthaniseur servent désormais à produire du biométhane pour avitailler les camions collectant ces biodéchets : exemple local très concret d'économie circulaire !