En décembre, vous pouvez lâcher les poules dans le potager
Pour qui souhaite laisser vadrouiller ses poules dans le potager, l'hiver est sans conteste la meilleure période. Au prorata des avantages et des inconvénients, c'est même la seule raisonnablement envisageable.
Quel plus grand cauchemar, quand on est un petit vermisseau, que la vision dantesque d'une bande de poules affamées fondant sur le lopin de terre dans lequel on a ses habitudes.
Par leurs grattages incessants, à coup sûr, elles vous débusquent et vous picorent goulûment. C'est, a contrario, le rêve de tout jardinier ! Voilà enfin éradiquées les larves et les limaces qui ravagent le potager.
Mais la poule est aussi une grande amatrice de tout ce qui y pousse.
Autant dire, qu'il vaut mieux les y conduire quand celui-ci est au repos, à savoir, en plein cœur de l'hiver.
Roule ma poule !
Une ravageuse de ravageurs
Au grand dam des industriels de la chimie, la poule vaut sans conteste la plupart des produits pesticides destinés à éradiquer les ravageurs du jardin. En effet, elle passe le plus clair de son temps à gratter le sol pour y surprendre les insectes et les vers dont elle se délecte. Prédateur curatif des limaces, escargots et autres chenilles qu'elle engloutit sur-le-champ, c'est aussi un très bon agent préventif qui avale œufs et larves de nuisibles. Même si elle gobe au passage quelques vers de terre bien utiles, le jeu en vaut largement la chandelle.
Des bienfaits indirects
De par son activité débordante, la poule griffe le sol et l'aère en surface, permettant également le déracinement des mauvaises herbes. L'autre énorme avantage est l'enrichissement du sol par les fientes.
Très riches en azote, au point que le fumier de poule est considéré comme un engrais et non un amendement, elles améliorent la fertilité du sol de façon notable et naturelle.
Attila à plumes
Mais la poule se régale également de toutes les graines, plantules, feuilles, fruits et légumes mûrs qu'elle trouve dans le potager.
Toutes les plantations sont donc potentiellement des cibles, en premier lieu les salades, les semis ainsi que les légumes d'été.
De plus, un séjour trop prolongé dans le potager risque, à terme, du fait du piétinement répété des plates-bandes, de provoquer un tassement accéléré du sol et le creusement des fameux « nids-de-poule ».
Précautions à prendre
Il est donc préférable de déployer ses troupes caquetantes durant la période hivernale quand le potager est a priori au repos et que les dégâts sur les plantations sont les moins probables.
Il n'y a plus de fruits, plus de semis ou presque, et les plantes en place (choux, poireaux, alliacées...) sont donc moins appétissantes et vulnérables.
En revanche, les ravageurs qui hivernent sous la surface du sol à l'état de larves, œufs ou adultes en diapause, seront éradiqués.
Pour éviter le tassement, limitez le temps de patrouille à une semaine maximum. Si vous avez des parcelles fragiles (semis, salades...) protégez-les si besoin avec des filets des grillages ou des tunnels.
La poule en cage
Une manière simple et efficace de limiter le rayon d'action des poules est de fabriquer un « tracteur à poules », sorte de mini-enclos grillagé léger que l'on peut déplacer facilement. Les poules se retrouvent ainsi cantonnées dans un espace restreint, ce qui permet de les concentrer sur des lieux précis sans risquer de dégâts intempestifs sur les cultures fragiles.
0 commentaires