18 mois de retard de livraison pour les futurs trains de la ligne Clermont-Paris

Initialement prévus pour 2025, les nouveaux trains "Oxygène" de la ligne Paris-Clermont ne seront finalement pas livrés avant 2027. Des retards dus à plusieurs problèmes techniques.

"C'est à se demander si cette ligne n'est pas maudite !" Réagis le collectif des usagers du train Clermont-Paris. La cause de leur colère, c'est le retard annoncé de la livraison des trains "Oxygène", censés remplacer les wagons "corail" actuellement utilisés sur la ligne.

Leur livraison était prévue pour le 2e trimestre 2025, mais ils ne le seront pas avant 2027. 18 mois de retard donc, que le constructeur CAF justifie par les nombreux aléas dans la construction de ces trains "Oxygène".

En effet, le constructeur implanté en France et en Espagne a lancé des essais en République tchèque fin 2023 sur ce nouveau train. 2 problèmes techniques ont été repérés sur les freins et le système moteur. La résolution de ces derniers entraînant inévitablement des retards de livraisons.

Le collectif des usagers du train Clermont-Paris accueille cette nouvelle avec "colère et inquiétude", "avec fatalisme aussi". Le collectif ajoute qu'ils "devront donc tenir un an et demi de plus avec ce vieux matériel. Avec ce que nous subissons et ce que nous supportons depuis tant d'années, nous pensons raisonnablement qu'il est grand temps de nous proposer, enfin, un projet ambitieux pour cette ligne qui ne soit pas un simple "rattrapage perpétuel". Le collectif demande le gel des tarifs de la ligne jusqu'en 2028 et souhaite solliciter un rendez-vous avec le président de la République.

"Une humiliation de plus"

À la Région AURA, le président Laurent Wauquiez estime que "cette annonce de retard sonne comme une humiliation de plus faite aux Auvergnats. Une fois encore, la SNCF et l'État sont incapables de tenir leurs engagements. Nous ne pouvons pas nous satisfaire d'explications qui conduisent à reléguer les usagers de l'Auvergne à des passagers de 3e classe".

Il sollicite de son côté le ministre des transports, Patrice Vergriete, lui demandant d'"assurer aux Auvergnats des conditions dignes de transport dans les délais que le Gouvernement a lui-même annoncés".