Législatives : les candidats à la 1re circonscription. Dominique Leclair : Lutte Ouvrière

Employé chez Michelin depuis 28 ans, Dominique Leclair est militant lutte ouvrière depuis 35 ans et candidat de la première circonscription du Puy-de-Dôme pour Lutte ouvrière. Une candidature face "au risque que le Rassemblement National arrive au pouvoir".

Dominique Leclair est employé chez Michelin depuis 28 ans et militant Lutte Ouvrière depuis plus de 35 ans. Cet habitué des campagnes législatives, se présente avec Catherine Juéry comme suppléant. Mais cette fois, sa candidature à une résonance particulière, car il est inquiet du « risque que le RN arrive au pouvoir ». Une inquiétude qu'il dit partager avec « de nombreux travailleurs, et les travailleurs immigrés ». Car ces derniers sont, selon lui, les plus concernés. « Leur situation s'est déjà aggravée avec Macron. C'est évident que le Front National va encore plus gâcher la vie de tous ces travailleurs immigrés », déplore-t-il.

« Beaucoup d'immigrés travaillent malgré la mythologie mise en place par certains partis politiques », lance-t-il, avant de questionner sur la nécessité de ce personnel étranger. « Sans les travailleurs immigrés, combien d'hôpitaux pourraient tourner ? Qui ferait le ménage ? ». Des travailleurs qu'ils considèrent « comme les autres », et qu'il souhaite que l'on accueille.

Pour les ouvriers et leur rémunération, Dominique Leclair considère que les 1 600 euros de revalorisations du SMIC proposé le NFP « n'est pas assez », préférant imposer des augmentations de salaire de 1 000 euros minimum, indexées, comme les retraites, sur le coût de la vie.

" Sans les travailleurs immigrés, combien d'hôpitaux pourraient tourner ?"

Lutte ouvrière a décidé de se présenter en dehors de la gauche unie sous la bannière du Nouveau Front Populaire. Une décision nationale que Dominique Leclair explique simplement. « Vous imaginez que moi, militant communiste révolutionnaire, je sois candidat avec Rousseau (Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé, ayant démissionné du gouvernement d'Élisabeth Borne en décembre 2023, N.D.L.R.) et Hollande ? », ironise-t-il. Le militant considère aussi que le NFP est une sorte de « sauve-qui-peut pour préserver leurs places, et se mettre au service de la bourgeoisie ».

Une alliance de la gauche à laquelle ils tournent le dos, déçus par le travail de la gauche au pouvoir en France, qui a été, selon lui « l'espoir des travailleurs », mais « qui a amené la même politique que la droite ».