Législatives : les candidats à la 1re circonscription. Hervé Prononce : candidat Horizon

Hervé Prononce est maire du Cendre depuis 29 ans, et engagé dans le parti d'Édouard Philippe, Horizon. Il se porte candidat aux élections législatives dans la 1ère circonscription du Puy-de-Dôme, fort d'une expérience d'élu de terrain "que les autres n'ont pas".

Maire du Cendre depuis 29 ans, vice-président de Clermont Auvergne Métropole en charge des finances et conseiller départemental, Hervé Prononce est un personnage connu des électeurs de la première circonscription. L'homme de 57 ans se lance dans la course aux législatives dans l'idée de « défendre un front républicain entre les sociaux-démocrates qui ont voté Glucksmann et les LR compatibles », en excluant ceux optant pour la ligne d'Éric Ciotti. « Je fais un appel du pied aux électeurs de Glucksmann, qui ne veulent pas de Mélenchon et Maximi », développe l'agriculteur de profession. Une candidature qui, selon lui, permet d'éviter aux électeurs « un choix cornélien entre 2 extrêmes ».

Tirer le bilan

Candidat sous la bannière Horizon, Hervé Prononce est soutenu par « Ensemble », la coalition derrière le président de la République, dont il a parfois critiqué le bilan. « Depuis 7 ans, certaines décisions m'ont plu, et d'autres un peu moins », reconnaît le candidat, soulignant un président faisant « briller la France à l'international », soulignant l'efficacité des maisons France Service, ou encore saluant le plan raille, ayant une résonance particulière localement avec la ligne Paris-Clermont. Côté critique, le Maire du Cendre n'est pas en phase avec la forme de la réforme des retraites, autour du clivage politique, et déplore « des problèmes de méthode qui me posent parfois souci ».

Un bilan qu'il décrit sans pudeur. « J'essaie d'être objectif, je ne suis pas toujours d'accord. Je ne suis pas quelqu'un de sectaire qui dit Amen à tout ce que dit le parti », précise-t-il, avant de critiquer ses opposants politiques sur la circonscription. « Madame Maximi ou le Rassemblement National ne remettent pas en question le dogme de Marine le Pen ou Mélenchon », critiquant principalement la démocratie interne de La France Insoumise et les nominations de leurs candidats, se disant « Choqué » de la situation d'Alexis Corbière et de Raquel Garrido. Ces derniers n'ont pas été investis par LFI « car ils ne vont pas dans le sens de Mélenchon », selon l'élu. « Là-dessus, le silence de Maximi est assourdissant », lance-t-il.

Créer du consensus

Hervé Prononce souligne également sa capacité à s'unir derrière « un front républicain », mettant en avant son engagement politique local. « Je suis élu par des forces de Gauche au Cendre, qui est une commune de Gauche. Je fais 80 % des voix, car je crée du consensus au quotidien. Je veux la même chose dans la circonscription », explique-t-il. Malgré des critiques à son encontre autour de ses multiples casquettes, à la métropole qui est à gauche et au département positionné à droite, l'élu assure travailler pour le consensus. « Je suis maire et on travaille avec Olivier Bianchi car il est maire. Tous les vendredis, nous nous rencontrons pour créer du consensus. Nous sommes les partisans du dépassement politique », précisant qui peut « travailler avec tout le monde », et ne fermant par la porte à Sébastien Galpier, des Républicains. « Je n'ai rien à lui reprocher, on s'entend bien, nous n'avons pas de différence de fond. C'est quelqu'un de bosseur ».

Et à la question d'une hypothétique alliance au second tour, l'élu assure que « rien n'est à exclure, l'idée est de ne pas laisser les clés de cette circonscription aux extrêmes », avant de compléter, « il ne faut pas fermer la porte aux personnes de bonne volonté ».