Législatives : les candidats à la 1re circonscription. Marianne Maximi : LFI, Nouveau Front Populaire
Arrivée en tête en 2022, la députée de la France Insoumise Marianne Maximi remet son titre en jeu sous la bannière du nouveau Front Populaire avec Diego Landivar comme suppléant. « On est très vite dans la campagne. Déjà en 2022 avec la NUPES, on avait construit une campagne militante avec beaucoup de personnes qui nous avait rejoints et là je suis surprise par le nombre de personnes présentes juste après la dissolution devant notre QG de campagne. 400 personnes sont mobilisées sur la 1re circonscription, c'est énorme. Nous avons de très jeunes militants, certains n'ont pas encore le droit de vote mais ils savent l'enjeu politique du moment et sa gravité. »
Pendant deux ans, elle a défendu la voix des Puydomois à l'Assemblée nationale mais n'estime pas avoir perdu du terrain par rapport aux excès de certains LFI dans l'hémicycle. « Certains médias et certains opposants disent que nous ne serions pas raisonnables, que certains agiteraient trop l'Assemblée nationale explique l'élue. Cela a aussi permis de banaliser l'extrême droite qui elle, avait mis de jolies cravates. Le RN ne respecte pas plus l'institution que d'autres. Nous avons une façon de faire de la politique différente mais qui vise aussi à porter des colères comme lors de la réforme des retraites. Nous avons tous une façon différente d'intervenir à LFI. Mais dans le fond je suis fière des combats que l'on porte. »
Plus de progrès social
Localement, Marianne Maximi veut continuer à être une élue sérieuse, présente à Paris et sur le terrain. « Et porter le programme du Front Populaire, les enjeux sociaux comme les salaires, les retraites, les services publics, l'hôpital ou les transports. Et aussi en Auvergne, les enjeux de l'eau. Sur ce bien commun qu'est l'eau potable, il y a des rapports de force entre l'industrie, les usagers et les agriculteurs. Je veux être force de proposition, comme sur la protection de l'enfance. Je veux continuer ce travail car il y a une frustration d'être coupée dans son élan du jour au lendemain avec cette dissolution. »
Il y a deux ans, il s'agissait de battre la candidate Macroniste (Avec 38,9 % des voix) mais aujourd'hui, le combat est tout autre. « Il y a de forte chance d'être dans un duel face au RN quand on voit les dernières élections. C'est un combat différent, une urgence face à nous avec cette perspective que le RN prenne le pouvoir, qu'une extrême droite raciste, homophobe et sexiste puisse diriger la France et imposer ses idées. L'enjeu est là et dans toutes les circonscriptions de France pour que Jordan Bardella ne soit pas 1er ministre le 8 juillet. Barrer la route au RN, ce n'est pas une fin en soi, il faut proposer du progrès social, ramener de la justice sociale, de l'égalité des droits, sinon, cela sert de terreau pour le racisme et à la division. La bataille des droits sociaux, des avancés écologiques et démocratiques, on doit les porter pour les gens. On peut battre le RN sur une élection mais le problème c'est la pénétration de ses idées dans notre société. Il n'y a que par le progrès social que l'on peut y arriver. »
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