HYL était une fois la force des mots et de la musique vendredi 14 février à La Coopé

Après son premier EP Monopoly, HYL (prononcer toutes les lettres) revient avec un nouveau projet aux multiples émotions, entre électronique et organique, entre la poésie et la fulgurance des mots, aux croisements de mondes qui nourrissent l'artiste. Le Toulousain sera ce vendredi 14 février en 1re partie de Danakil à La Coopérative de mai à Clermont.

Après le Sémaphore de Cébazat en janvier, le chanteur HYL retrouve l'Auvergne. "On a joué deux fois au Sémaphore sur un tremplin il y a deux ans et en janvier dernier. Il y a toujours un super accueil" se souvient-il.

HYL se définit entre la chanson et un rap nouvelle vague, pop, électro colorée. avec des textes riches de sens et de sons. "Les mots, c'est la colonne vertébrale de mon projet qui est très éclectique entre rock, rap, chansons mais les textes c'est la priorité. Je passe des jours à écrire."

Le Toulousain utilise les mots pour dessiner des mélodies dans la lignée d'Orelsan, Gaël Faye et Grand Corps Malade, à mi-chemin entre l'insouciance et la prise de conscience.

"Je suis tombé dans la musique très jeune, il y avait toujours de la musique à la maison avec de la chanson française ou Manu Chao. Mais c'est l'album de Linkin Park, alors que j'étais en CM1 qui m'a mis une claque. Meteora. On l'écoutait en boucle avec les copains et on voulait devenir les Linkin Park français. On était quatre, un pote faisait de la guitare et ensuite on s'est réparti les instruments. J'ai commencé à la guitare dans ce groupe de Hard rock pendant 6-7 ans et je suis tombé dans le rap bien plus tard, autour de 18 ans en découvrant l'album 73 touches d'Hocus Pocus."

Des mots pour dessiner des mélodies

Depuis son plus jeune âge, HYL écrit des poèmes, des textes "dans tous les sens" et cela a toujours eu une importance. Récoltant au passage de nombreux prix. "Je trouvais que je pouvais m'exprimer encore plus à travers le rap. J'ai posté des choses, je faisais quelques scènes pour le plaisir, pas sérieusement puis j'ai démissionné en 2018 de mon métier de directeur artistique dans une agence de communication et j'ai créé HYL en 2019 après le prix Nougaro, avec quelques morceaux mal enregistrés. Mais c'était parti, l'aventure HYL commençait !"

L'image, la bande dessinée, la vidéo, HYL impacte aussi son public visuellement comme il le fait sur scène. Ces mots font mouche aidés par une musique entraînante.

La musique pour avancer

"J'écris beaucoup sur ma vie, mon ressenti et c'est comme ça que l'on est le plus sincère. La musique a toujours été une sorte de psychologue, j'ai besoin d'écrire sur les choses qui me traversent comme sur mes 2 EP, Monopoly et les Croisements. Sur ce dernier, j'avais fini l'adolescence, ma vie d'adulte était bien commencée et tu te poses plein de questions. Il y a des décisions à prendre, des chemins et il faut bien réfléchir pour ne pas se planter... Tu peux dessiner ta vie de plein de façons. Tu imagines quelqu'un au milieu d'une intersection et qui ne sait pas trop où aller... Tu interroges ton enfant intérieur aussi."

HYL sera ce 14 février en première partie de Danakil à La Coopé, à 20 heures. "C'est fou de faire leur première partie car on a des styles relativement différents. C'est un groupe qui m'a bercé au lycée. Je les ai vus 5 fois en concert avant de pouvoir ouvrir pour eux. Ils sont adorables en plus, le public nous a bien accueillis aussi et en plus Danakil a insisté pour que l'on joue 45 minutes."

C'est la fin de la tournée d'hiver pour HYL. Une très belle tournée. C'est hélas complet à Clermont (vous pouvez toujours tenter) mais HYL passera aussi à Paris, au Hasard Ludique, le 27 mars pour finir en beauté, après des dates à Bruxelles et Québec.