L'ASM fait le bilan d'une saison chaotique et se projette vers des jours meilleurs

Le 30 mai se tenait la conférence de presse de fin de saison de l'ASM CA. Une conférence à l'odeur de fin de mandat pour le président Jean-Michel Guillon, qui laisse sa place à Jean-Claude Pats, ancien directeur du personnel Michelin.

L'ambiance était assez indescriptible dans les salons du stade Marcel Michelin où devait se tenir la conférence de presse du coach Christophe Urios et du futur ex-président Jean-Michel Guillon.

Avec le dernier match contre le Racing 92, l'ASM boucle donc l'une des pires saisons de l'histoire récente du club avec cette 10^e place, synonyme de non-participation aux phases finales du championnat.

Vous rajoutez à cela l'affaire de violence conjugale qui entoure le pilier de Montpellier Mohamed Haouas, qui avait signé à l'ASM, et vous obtenez un climat très peu propice à la gaieté et à la bonne humeur.

C'est le président Guillon qui a introduit cette conférence de presse, en mettant de suite les choses au clair : il a clairement indiqué que l'ancien international français ne « jouerait pas pour le club tant qu'il sera sous le coup de cette condamnation », mais que « la situation peut évoluer », même s'il n'y a peu de chances puisque Mohamed Aouas a reconnu les faits qui lui sont reprochés.

Il a ensuite enchaîné sur les échecs de la saison, pointant surtout 3 points qui ont été pour lui un problème, à savoir le poids du pack, le leadership, et la réussite au pied. Il a aussi souhaité s'excuser pour ne pas avoir atteint les objectifs fixés, mais a insisté sur le fait que « l'on doit mettre la barre des ambitions assez haut ». Le président a fini en parlant du territoire, qu'il fallait resserrer les liens, mais aussi faire attention à ne pas trop dépendre des résultats sportifs sur le plan économique, et il précisera plus tard lors des questions que le club étant en déficit. C'est un des grands travaux à réaliser.

C'est alors qu'est entré en scène le fantasque Christophe Urios. On connaît la propension du « bonhomme » à être dans la démonstration et le franc-parler, mais on a eu le droit à un exemple du genre.

Le power point d'Urios

Il a donc préparé un petit diaporama, avec des photos afin de mettre des images sur les mots, et que ce soit plus illustratif. Petit effet réussi donc pour le coach de l'ASM, qui a pu ensuite dresser son bilan de la saison. Il a mis le doigt sur les problèmes de l'équipe, notamment les blessures, qu'il n'impute pas au staff médical, car « ce n'est pas le staff qui blesse les joueurs ». Il a beaucoup insisté aussi sur la « mentalité micro-ondes », le fait « d'aller vite vers les objectifs, d'être incisif ».

Il a pour finir eu droit à des questions, et a pu approfondir d'autres sujets et questions plus épineuses, comme celle de son bilan, que lui-même estime être un échec, mais aussi la question du leadership, à propos de quoi il a déclaré qu'il y a « 10 joueurs capables d'être des leaders dans l'effectif, car il y en a partout, il faut juste les faire émerger », et qu'il avait aussi une idée précise du futur capitaine pour la saison prochaine.

L'ancien coach de l'UBB et de Castres a aussi bien évidemment abordé la question du recrutement et des départs, en disant qu'il n'y avait pas d'autres arrivée ou départ de joueurs que ceux déjà annoncés dans la presse. Un centre est encore recherché, au moins.

Et parce qu'il ne pouvait pas finir sans faire une petite blague, à la question « allez-vous recruter un skill coach pour le jeu au pied », il a répondu : « si on n'en trouve pas, ce sera moi qui m'en occuperai, mais je ne pense pas qu'on va progresser ».