Les quatre jours du « Tour d'Auvergne »
Le puy-de-Dôme va accueillir le peloton du Tour à son sommet le dimanche 9 juillet. Avec une journée de repos le 10 juillet et une 10e étape entre Vulcania et Issoire le 11 juillet puis une étape Clermont-Moulins le 12 juillet, l'Auvergne a été gâtée.
Quatre jours de fête, c'est un festival du vélo et de la grande boucle que les organisateurs du Tour de France, le Conseil Départemental, la région et la Ville de Clermont-Ferrand offrent aux habitants du Puy-de-Dôme pour cette 110e édition.
« C'est un jour de fête pour notre ville avec le départ du Tour de France féminin et le retour de cette montée mythique du puy-de-Dôme a expliqué Olivier Bianchi, le maire de la Ville. Nous étions engagés sur la question du sport féminin. Ce sont deux raisons pour se réjouir. »
Le dimanche 9 juillet, 35 ans après sa dernière venue (1988), le sommet du puy-de-Dôme va accueillir une arrivée du Tour. Cette 9e étape partira de Saint-Léonard-de-Noblat (Haute-Vienne), le fief de Raymond Poulidor. Une journée de repos le lundi 10 juillet et une 10e étape entre Vulcania et Issoire le mardi 11 juillet sont aussi prévues avant une étape Clermont-Moulins le mercredi 12 juillet.
Historique
Dès son arrivée chez ASO en 2004, Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France avait fait de cette ascension au « géant des Dômes » son cheval de bataille. « C'est le centre de la France et en juillet, ce sera le cœur du Tour de France déclarait-il. C'est un sommet différent de tout, au-dessus de la belle ville de Clermont, qu'il domine. C'est un lieu de la légende, des grands moments du cyclisme et elle ne demande qu'à s'écrire à nouveau. »
Fausto Coppi en 1952, Frederico Bahamontes en 1959, Raymond Poulidor en 1964, Pierre Matignon en 1969, Luis Ocana en 1971 et 1973, Bernard Thévenet en 1975 (Eddy Merckx recevra un coup de poing d'un spectateur dans la montée), Joop Zoetemelk en 1976 et Bernard Hinault en 1978... ceux qui ont réussi à venir à bout de la mythique ascension du puy-de-Dôme sont entrés dans la légende du Tour. Souvent, ces vainqueurs étaient des monstres du cyclisme.
Mais depuis 1988 et la victoire du Danois Johnny Weltz, l'ascension a disparu du Tour de France.
Montagne iconique
Mythique, le puy de Dôme fait son grand retour lors du Tour de France 2023. Mais les 4 derniers kilomètres seront fermés au public ce qui est très rare pour une arrivée d'étapes. Ce sera un défi pour l'organisation de réaliser cette arrivée d'étape depuis l'aménagement du sommet avec le panoramique du puy-de-Dôme.
« C'est une très belle étape, on est tous très heureux de retrouver cette montagne iconique, du plus loin qu'on la voit, de l'A71 ou de l'A89, on la guette quand on rentre chez-soi avouait Romain Bardet. On a envie d'y monter, ce sera enfin possible sur le Tour. C'est peut-être un prémisse à une ouverture cyclable au plus grand nombre pour que tous les jeunes que l'on fait rêver le 9 juillet puissent aussi monter le puy-de-Dôme. C'est une fierté car le final est digne d'une étape alpestre avec 1000 mètres de dénivelé sur 13 km. Mais laisser bien la route fermée jusqu'au 9 juillet... »
L'étape partira du bas de Clermont pour en faire profiter le maximum de spectateurs et se diluer sur toute la montée jusqu'à la barrière de péage située après le parking du Panoramique. En haut, il n'y aura que les installations de l'organisation.
Cette étape promet une belle empoignade entre grimpeurs ou baroudeurs (13,3 km de montée à 7,7%).
« Il y a moyen de prendre du temps à ses adversaires commentait Bernard Thévenet, double vainqueur du Tour. C'est un effort extrêmement violent mais court. Ce n'est pas comme le Ventoux. D'autant que le lendemain c'est une journée de repos. On peut tout donner sans avoir de défaillance physique par la suite. »
Surtout ce sera un grand évènement populaire.
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