Tour de France : Vulcania-Issoire à bord de la caravane, c'était show !
Embarqués dans la caravane de Domitys sur la 10e étape entre Vulcania et Issoire, nous avons vibré grâce à ces magnifiques spectateurs et ces paysages grandioses.
Le Tour de France en Auvergne, ce n'est pas tous les ans. Et pour vivre cet évènement populaire sans égal, rien de tel que de plonger dans la caravane publicitaire pour prendre le pouls de la France. De toutes les France. À Pontgibaud, après avoir laissé notre voiture sur un camion pour la récupérer à Issoire, j'ai embarqué dans un pick-up de la caravane Domitys (groupe de résidences seniors en autonomie). Sur un grand parking, tous les "chars" de toutes les marques de la caravane sont bien alignés avant le grand départ. Tout est millimétré. Avant de partir, un réveil musculaire est prévu comme chaque matin pour les acteurs de la caravane.
Personnellement, on ne sait pas trop à quoi s'attendre… "On va vous attacher avec des harnais pour ne pas tomber dans les virages" m'explique le conducteur. Debout et au soleil pendant 170 km ? Je ne sais pas si j'ai fait le bon choix. Mais armé de boules Quies, de chapeau et de crème solaire, le périple jusqu'à Issoire sera inoubliable.
Darren Tulett à Vulcania
Aux côtés de Sandrine, qui distribue des crayons aux spectateurs (sur le côté droit uniquement, sa collègue se chargeant de distribuer sur l'autre côté), je suis rapidement dans l'ambiance : on s'agrippe comme on peut tout en prenant des photos et la sono crache des tubes de l'été à foison. Le cortège se met en route et rapidement on sent l'engouement arrivé à l'approche de Vulcania où des centaines de voitures et camping-car sont garés.
Le temps de saluer l'Anglais Darren Tulett, le journaliste de Bein sport, qu'il faut prendre la direction du puy-de-Dôme.
Col de la Moreno, Orcival, Col du Guéry, Rochefort-Montagne, Laqueuille, Murat-le-Quaire… le public se fait de plus en plus nombreux.
Debout sur notre char à saluer la foule comme le ferait une Miss ou le Pape dans sa Papamobile, on reçoit alors un torrent de saluts et d'amour même si je n'ai pas le droit de distribuer des crayons. Entre amis ou en famille, les gens aiment la caravane et nous le rendent bien.
Drapeaux bretons et du monde entier
Drapeaux bretons, vendéens, asémistes mais aussi néo-zélandais, australiens, canadiens, islandais, norvégiens ou colombiens, le Tour de France est en tournée et entraîne le monde entier dans sa roue. On se déguise, on affiche sa région, la fête est belle. Elle est simple, les spectateurs du Tour ont tous le même maillot, celui de l'amour pour cet évènement ancestral. Pas de barrières sociales. Ils sont tous là pour la même chose.
Avant le côté sportif et le passage des coureurs, ce sont les goodies qui les intéressent. Certains ont même créé des cibles pour que les caravanistes visent au plus juste. Elle a l'air généreuse la caravane quand on voit les butins des petits comme des grands. Elle a aussi réduit la voilure sur les contenants plastiques et sur les goodies inutiles. Et elle roule en hybride ou en tout électrique. Une caravane ou se côtoient dans le même élan, Total énergies et Ecosystem, la FNSEA et Force ouvrière. Le Béarn lui a fait le choix du zéro goodies. Ce qui ne l'empêche pas d'être remarqué.
Parfois, les enfants sont accaparés par cette chasse aux "trésors" et en oublient les dangers de la route quand des goodies s'égarent au milieu de la caravane. Un coup de frein sec et il faut bien se tenir… Le pire a été évité.
Après le passage au Mont-Dore, ce sont les paysages qui deviennent l'attraction principale. Le col de la Croix Saint-Robert propose un paysage grandiose. Cette étape est magnifique et après le passage de Besse, on découvre ou redécouvre des endroits magnifiques : lac de Bourdouze, la Godivelle, Saint-Alyre-ès-Montagne… C'est sauvage ! Et encore un peu "frais"…
Zone protégée et huées
Ce qui l'est moins, ce sont les huées du public sur une portion de quatre kilomètres. Pourquoi ? Cette zone est protégée donc pas de sono pour ne pas effrayer les bovins ni de distribution… Le public est déçu, les enfants un peu tristes… Mais on n'y peut pas grand-chose d'autant plus qu'après la fin du périmètre tout repart comme si de rien n'était.
La descente sur Vodable avant Issoire est incandescente quand la caravane s'arrête sur le bitume au milieu des champs de tournesols, sans air. Personnes âgées, bébés… personne ne manquerait ce spectacle qui s'étire sur plusieurs kilomètres et qui porte bien son nom. Le public est courageux et toujours aussi généreux en marques d'affection.
À 15 kilomètres de l'arrivée, on croise "El Diablo". Nous ne sommes plus très loin. La caravane a pris du retard mais arrive bien à Issoire dans la fournaise… Les coureurs arriveront 35 minutes après…
On est cuit, rôti, épuisé et gainé pour l'été. Mais avec de l'amour à revendre, mille sourires de gamins et de mamies en tête, de belles images de paysages… et des souvenirs pour la vie.
Guillaume Bonnaure
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