Julien Laïrle (ASM) : « Nous sommes venus pour faire quelque chose de grand à Clermont »
L'entraîneur de la défense et des avants de l'ASM a rejoint Christophe Urios avec Frédéric Charrier pour recomposer le staff existant à l'UBB. Après quelques semaines en Auvergne, il nous parle de son adaptation.
Comment se sont passées ces premières semaines à Clermont-Ferrand ?
Cela se passe bien. Je n'ai pas eu trop le temps de prendre la température de la ville ou de la Région même si j'ai compris qu'il n'y avait pas beaucoup d'air ici (sourires). L'acclimatation elle est facile car avec Christophe (Urios) et Fred (Charrier) on se connaît sur le bout des doigts. On sait comment on travaille, sans trop se parler, on sait comment l'autre pense. On gagne un temps fou. On arrive dans un nouveau projet, on met en place de nouvelles choses... Sans vouloir être trop patient, il faut savoir être indulgent. Nous sommes ambitieux, nous sommes venus pour faire quelque chose de grand à Clermont mais aujourd'hui, il faut comprendre que l'on met un nouveau projet en place. Nous sommes venus pour l'ASM et pour gagner des matches même si nous sommes dans « la plus belle région de France » comme le dit Aurélien Rougerie. On prend beaucoup de plaisir, on est sur un travail passion.
« Sans vouloir être trop patient, il faut savoir être indulgent »
Vous aviez d'autres connaissances à l'ASM ?
Je connaissais Mourad Abed car on a passé une saison à l'UBB ensemble mais aussi plusieurs anciens joueurs de l'équipe de France des moins de 20 ans quand j'étais analyste vidéo, comme Jules Plisson, Sébastien Bézy ou Caleb Timu qui arrive de Bordeaux avec nous. Mais il y a beaucoup de personnes que j'apprends à connaître.
Vous avez une expérience riche, connu de grands entraîneurs et formateurs à commencer par votre père Serge Laïrle. Comment réinjectez-vous ce vécu sur une équipe professionnelle ?
Je me suis construit autour de mon père dans un premier temps, c'est lui qui m'a tout appris. Mais les rencontres aussi m'ont construit, avec le staff de l'équipe de France des moins de 20 ans (Philippe Boher, David Aucagne, Philippe Sella), j'ai énormément appris pendant deux ans à leurs côtés. Par contre je me suis construit tout seul à Angoulême (sourires) et beaucoup avec Christophe à Bordeaux. Cette vision, cette connaissance du Top 14, je ne l'ai pas en tant que joueur donc il a fallu que j'apprenne de l'expérience de Frédéric et de Christophe. On est dans un rugby où l'on a besoin de partager et de construire grâce aux autres. C'est ce que j'ai fait, et aux côtés de Christophe Urios et de Frédéric Charrier, j'ai gagné beaucoup d'années dans mon travail en m'appuyant sur ces deux hommes.
Des cadres du paquet d'avants dont vous avez la charge vont arriver après la Coupe du Monde. Comment travaille-t-on sans eux ?
On avait un bloc de trois matches et on était focalisés dessus car ils étaient déterminants. On en tient compte dans la tête mais on s'est appuyé sur les hommes présents. Avant de construire un XV il faut réussir à construire un grand groupe en connectant tout le monde, à concentrer tout le monde et en s'appuyant sur les forces de chacun. Quand on récupérera les internationaux, on aura le temps de mettre cela en place avec eux.
J'ai un très bon souvenir de Julien entraîneur de Soyaux Angoulême... Il avait de bons résultats avec un effectif restreint... Bravo à lui
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