Clermont-Ferrand ° C
vendredi

Vitaliy Maletskiy (maire de Krementchouk) : « la guerre, notre quotidien »

15h43 - 16 octobre 2023 - par Info Clermont Métropole
Vitaliy Maletskiy (maire de Krementchouk) : « la guerre, notre quotidien »
V. Maletskiy et O. Bianchi.

Olivier Bianchi, maire de Clermont-Ferrand et Vitaliy Maletskiy, maire de Krementchouk (Ukraine) ont signé le 6 octobre un jumelage entre les deux villes.

Que représente ce jumelage pour vous ?

Ce jumelage, c'est la possibilité de travailler ensemble. Il y a beaucoup de ressemblances entre nos villes. Avant de signer, on a regardé la situation de plusieurs villes françaises, pour trouver celle qui ressemblait le plus à la nôtre, par rapport à l'industrie, aux étudiants et à la géographie pour que l'on puisse coopérer dans tous ces domaines. L'un des critères qui nous a poussés à choisir Clermont c'est l'appartenance au Réseau des Villes Michelin que nous allons aussi intégrer. Nous espérons que ce jumelage va nous permettre de remonter notre niveau d'activité et le développement économique de l'Ukraine. Autour de nous il y a aussi des plaines avec beaucoup d'agriculture. Vous avez le Sommet de l'élevage et cela nous intéresse, car chez nous, il y a le groupe Danone et nous avons les vaches qui fournissent le lait. Vous avez également un tramway électrique, comme chez nous. On travaille pour le moderniser, pour avoir un réseau de transport fonctionnant à l'énergie renouvelable.

Réussissez-vous à vivre malgré la guerre ?

C'est notre quotidien. L'autre jour, nous avons eu six sirènes d'alerte. Les enfants qui se trouvent dans les écoles et dans les crèches doivent descendre dans les abris. Comme les enfants font la sieste l'après-midi, il faut prévoir les alertes et les dangers en amont. Les personnels les font donc dormir dans les abris antiaériens, sous terre. Le danger est immense. Le 24 septembre dernier, entre le moment où la sirène a retenti et le moment où un missile est tombé sur notre ville, il s'est écoulé seulement 5 minutes. Nous sommes obligés de continuer à vivre. On investit beaucoup dans de nouveaux abris antiaériens sous les écoles, sous les crèches, pour qu'ils soient plus confortables pour les personnes qui sont obligées de vivre dans ces conditions et que la peur ne les suive pas, lorsqu'ils sont en bas.

0 commentaires
Envoyer un commentaire