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Laurent Wauquiez : "Assez de cette ligne de la honte ! J'ai entamé un bras de fer avec la SNCF, j'espère que cela va bouger"

17h06 - 09 février 2024 - par Guillaume Bonnaure
Laurent Wauquiez :
Laurent Wauquiez s'est exprimé le 9 février sur le parvis de la gare SNCF de Clermont-Ferrand. - © Guillaume BONNAURE

Si le président de la SNCF, Jean-Pierre Farandou n'était pas présent, le président de la région Auvergne-Rhône-Alpes était bien là vendredi 9 février après-midi devant la gare de Clermont-Ferrand pour demander à la SNCF de tout mettre en oeuvre pour stopper les incidents sur la ligne Clermont-Paris. 

Jean-Pierre Farandou, le président de la SNCF a décliné l'invitation et cela n'a pas plu au président de la Région AURA, Laurent Wauquiez, qui est monté au créneau pour défendre les voyageurs auvergnats après les multiples incidents sur la ligne entre Clermont et Paris.

Aux côtés des Républicains Brice Hortefeux, conseiller régional, de Frédéric Aguilera le maire de Vichy et 4e Vice-président de la Région délégué aux transports et de Frédéric Bonnichon président de RLV et conseiller régional, Laurent Wauquiez a "voulu marquer une colère".

"Le président de la SNCF a daigné se déplacer mais nous, nous sommes là pour marquer notre colère face à une ligne qui est devenue aujourd'hui la ligne de la honte a-t-il déclaré en conférence de presse, sur le parvis de la gare. Une ligne sur laquelle les Auvergnats sont mal traités, sur laquelle les retards sont chroniques et qui deviennent apocalyptiques. Cette ligne est gérée par l'État et la Région a accepté de mettre 40 millions d'euros sur la table. C'est colossal sur une ligne qui n'est pas de notre responsabilité. Est-ce qu'il y a un autre endroit en France où l'on accepte d'avoir 10 heures de retard avec des gens secourus par la Croix-Rouge ? Cela suffit ! Combien de milliards sont mis sur l'Île de France. L'État a décidé de financer le Pass Navigo pour les usagers avec l'impôt des Français et je m'en réjouis. Et nous, on n'a pas le droit au même respect ? Il n'y a pas deux France… "

Soutenu par Christophe Béchu

En début de semaine, Laurent Wauquiez est allé au Ministère de Christophe Béchu pour "lui demander son aide et pour que la SNCF change de ton et pour poser nos conditions pour que les Auvergnats soient respectés."

Le ministre de la transition écologique et de la cohésion des territoires devrait être présent à Clermont-Ferrand le jeudi 22 février avec Jean-Pierre Farandou pour présenter un plan d'actions sur la ligne Paris-Clermont.

"Les Auvergnats demandent des trains qui soient à peu près confortables et à peu près abordables a poursuivi Laurent Wauquiez. Est-ce que c'est trop demandé ? Les Auvergnats ne sont pas des citoyens de seconde zone. Quelqu'un peut m'expliquer la différence de prix entre Paris-Lyon et Paris-Clermont ? Je veux des réponses avant la fin du mois. Nous n'accepterons pas des cars de substitutions, nous voulons des trains. On parle de l'Auvergne ! "

Sangliers, arbres, locomotives en panne… Laurent Wauquiez a demandé que la ligne soit inaccessible au gibier dans plus d'endroits, que des locomotives soient mises en réserve et réparties sur toute la ligne et pour les trains à risques, comme les Paris-Clermont du soir, que 2 locomotives soient prévues pour des remplacements d'urgence.

Pas d'avancées, pas de subvention

"Notre demande c'est tout de suite 6 nouveaux équipements affectés sur notre ligne ! Avec Frédéric Aguilera nous attendons depuis très longtemps du nouveau matériel avec un niveau suffisant de nouvelles rames. On veut juste des trains à l'heure, confortables et avec des prix abordables."

Jean-Pierre Farandou l'opérateur de cette ligne et Laurent Wauquiez devraient se voir également le jeudi 15 février à Lyon pour signer la nouvelle convention TER et parler des trains régionaux. Là aussi, un enjeu majeur pour tous les habitants du bassin clermontois qui attendent plus de trains pour rallier Clermont-Ferrand pour leur travail.

"On veut des réponses avant la fin du mois de février sinon la Région retirera ses financements a conclu Laurent Wauquiez. J'ai bon espoir pour que le ministre des transports nous aide pour qu'enfin le président de la SNCF comprenne que l'on ne traite pas l'Auvergne de cette façon. Mon devoir c'est de défendre les Auvergnats. Je ne peux pas laisser ce mépris s'installer. J'espère que cela ne va pas prendre des années ! J'en ai marre, j'ai entamé un bras de fer et j'espère que cela va bouger. "

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