Une Alliance des forces locales pour accélérer la transition écologique et solidaire
Une trentaine d'acteurs publics, institutionnels, privés et associatifs travaillent ensemble aux côtés de la Ville et de la Métropole pour lutter plus efficacement contre le changement climatique et mieux préserver les ressources naturelles du territoire.
Bâtiment, industrie, énergies, recyclage, protection des oiseaux, universitaires, politiques... le 6 février à la mairie de Clermont-Ferrand ceux qui font le dynamisme de notre territoire étaient réunis pour acter une alliance « pour la transition écologique et solidaire », ouverte à tous.
La Ville et la Métropole animent depuis 10 ans un réseau de partenaires institutionnels, économiques, universitaires et associatifs sur le thème de l'urgence environnementale et climatique.
Les « Rencontres de la transition », réunissant chaque année depuis 4 ans tous ces acteurs, ont montré le foisonnement des actions et initiatives du territoire dans ce domaine.
Pour aller plus loin, une « Alliance pour la transition écologique et solidaire » est lancée.
Cette initiative inédite a pour but d'accélérer ce travail pour atteindre les objectifs du Schéma de transition énergétique et écologique de la Métropole adopté en 2019. Et ouvrir le prisme d'action au-delà des collectivités.
« On s'est dit que cet espace de dialogue que l'on animait devait être mené de manière longitudinale, tout au long de l'année, sur des thématiques que l'on veut extrêmement larges expliquait Anne-Laure Stanislas, adjointe au maire en charge de la transition, de l'évaluation et de l'impact carbone des politiques publiques et des relations usagers et animatrice de l'Alliance. Ces thématiques correspondent à des indicateurs et non à des secteurs d'activité. Cela veut dire que des partenaires de l'Alliance peuvent se retrouver dans plusieurs thèmes ».
Il s'agit d'objectifs chiffrés de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 48 % entre 2015 et 2030 et d'objectifs qualitatifs comme restaurer les espaces naturels et accroître les surfaces de zones protégées (Natura 2000, Espace Naturel Sensible, etc.)
Ce nouvel outil doit aussi permettre de réviser cette feuille de route en 2025 de manière plus partenariale et en y intégrant la justice sociale.
En entrant dans l'Alliance, les partenaires s'engagent sur sept points :
Réduire les émissions de gaz à effet de serre
Réduire les consommations d'eau
Réduire les émissions de polluants atmosphériques
Réduire les vulnérabilités du territoire au changement climatique et s'adapter
Préserver la biodiversité
Limiter l'artificialisation des espaces naturels ou agricoles et l'imperméabilisation des sols.
Inclure chacun et chacune dans une transition solidaire
« On veut travailler ensemble pour se fixer des objectifs qui soient bien entendu extrêmement ambitieux, à la hauteur des ambitions, des enjeux du siècle, mais surtout qui soient en cohérence avec ce que chacun et chacune fait sur l'échelle de la métropole déclarait Anne-Laure Stanislas. L'idée est de faire en sorte que les objectifs soient atteints mais collectivement et sans oublier un pan de la société, par exemple. On pourrait bien dire, » pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, on arrête toute circulation à Clermont « . Ça, ce n'est pas possible et même pas envisageable. Alors pour que nos émissions soient effectivement réduites de moitié puis par quatre, il faut que l'on puisse travailler tous ensemble sur cette réduction. »
Pour recenser les actions existantes et se fixer concrètement des objectifs collectifs, un programme de travail opérationnel est prévu à partir du printemps.
D'ici septembre-octobre un état des lieux sera réalisé. Il permettra d'aller chercher les partenaires manquant pour réécrire une feuille de route territoriale en 2025.
élargir le cercle
Une trentaine d'institutions comme la FFB 63, le SMTC, le Valtom, la CCI, Enedis, GrDF, le Crous, l'Université, la Ligue pour la protection des oiseaux, ATD Quart-Monde, ont rejoint l'Alliance, aux côtés de la Ville et de Clermont Auvergne Métropole.
Le dispositif a vocation à s'élargir progressivement à d'autres partenaires.
Bientôt le monde agricole ? Cette alliance n'est en aucun cas fermée mais parfois il y a encore des divergences...
« Elle est destinée à grossir si des personnes souhaitent rejoindre la dynamique rappelle Anne-Laure Stanislas. Aujourd'hui, il y a des non présents peut-être parce qu'ils n'ont pas encore compris les enjeux ou que l'on n'a pas réussi à créer l'espace de dialogue. Comme la Chambre d'Agriculture... quand on parle des questions de l'eau ou d'émissions de GES, on est dans une coopération avec certains acteurs mais pas encore avec tous... sans doute parce que nos préoccupations n'ont pas réussi à rejoindre les leurs. Mais on a la CCI, la Chambre des métiers et de l'artisanat. Comme nous sommes dans une logique partenariale, peut-être que la Chambre d'Agriculture nous rejoindra. On n'est pas là pour imposer un cadre fermé, on est là pour créer cet espace de dialogue. Sur l'artificialisation des sols on n'est pas tous d'accord, mais on ne peut pas rester juste chacun dans notre coin. »
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